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vendredi 21 août 2015

Déclaration: Confirmation du déni de justice




مبادرة إنبعـــاث الحــــركة الانعتـــــــاقية

INITIATIVE DE RESURGENCE DU MOUVEMENT ABOLITIONNISTE EN MAURITANIE
IRA - Mauritanie



Dans une nouvelle phase de l'escalade répressive et de déni de justice, le régime du Général Aziz vient de confirmer la peine de deux années de prison ferme prononcée  en première instance, le 15 janvier 2015, à l'encontre du Prix de l'ONU 2013 pour les Droits de l'Homme, président de l'Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), Biram Dah Abeid, de son vice-président, Brahim Ould Bilal Ould Ramdhane et de Djibi Sow, Président de l'ONG de défense des droits de l'homme, Kawtaal. Le simulacre de procès a pris une demie heure à la Cour d'Appel d'Aleg (Sud du pays) et a mobilisé tous les corps armés de Mauritanie traduisant l'état de fébrilité dans  lequel se trouvent les autorités suprêmes du pays chaque fois qu'il s'agit d'affronter IRA. En effet, la ville d'Aleg vit, depuis quelques jours, un véritable état de siège mobilisant Garde Nationale, Gendarmerie, Armée et Police Nationale. A la fin de cette matinée du jeudi 20 août 2015, une dizaine de cars de police ont pris la direction de la prison d'Aleg pour en extraire les deux prisonniers d'opinion que sont Biram et Brahim. Mais, devant la ferme volonté des deux leaders anti-esclavagistes de ne pas comparaître, ce corps expéditionnaire a fini par rentrer bredouille pour donner le signal de départ à un procès en appel dont étaient absents les accusés et l'ensemble du collectif d'avocats qui en assure la défense.
            Devant l'entêtement de Ould Abdel Aziz à se servir de l'appareil judiciaire comme bras armé pour régler ses comptes avec ses opposants véritables et sa volonté d'étouffer les voix des plus faibles, IRA :

1- réaffirme son refus, ré-exprimé aujourd'hui par le boycott de ce simulacre de procès, de légaliser l'entorse à la procédure que constitue le transfert de ses dirigeants de la prison de Rosso vers celle d'Aleg, la juridiction compétente, dans ce dossier, étant celle de Nouakchott et non celle d'Aleg.

2- dénonce, par le boycott de ce simulacre de procès par ses dirigeants injustement détenus, la volonté de Ould Abdel Aziz d'empêcher la tenue du véritable procès de l'esclavage et des esclavagistes à Nouakchott sous les projecteurs de la presse nationale et internationale.
3- rappelle à Ould Abdel Aziz que les responsables d'IRA et l'ensemble de ses militants ont du souffle, et que leur volonté est nourrie de l'espoir, désormais palpable, des damnés de Mauritanie de briser leurs chaînes, d'abattre l'esclavage et de punir, avec justice, les esclavagistes.

4- dénonce le projet de Ould Abdel Aziz, éprouvé à maintes reprises à l'encontre d'autres prisonniers qui eurent le malheur de tomber dans sa nasse, de se servir des dirigeants d'IRA comme monnaie d'échange dans différentes négociations qu'il pourrait avoir avec des acteurs nationaux ou internationaux. 

5- remercie le Collectif des Avocats qui assure la défense de ses dirigeants ainsi que l'ensemble des institutions nationales et internationales, les partis politiques et organisations de la société civile pour le soutien apporté à la lutte anti-esclavagiste en Mauritanie et pour le réconfort que constitue ce soutien à des prisonniers d'opinion qui entament leur dixième mois de captivité seulement pour avoir appelé à l'abolition de l'esclavage en ce début du 21 ème siècle!

Nouakchott Le 21 août 2015                                                               La Commission de Communication 

Nouakchott le 30 juin 2015
La Commission Communication

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