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jeudi 6 novembre 2014

Voyons ce que peut bien être maintenant le crime.



Voyons ce que peut bien être maintenant le crime. Le crime, c’est de vouloir nous dresser les uns contre les autres, comme des coqs de combat. Le crime, c’est de nous miner de l’intérieur, en nous maintenant en permanence sur le qui-vive. Le crime, c’est de nous faire croire que chaque groupe porte en lui les gènes destructeurs de l’autre. Le crime, c’est de nous rejeter mutuellement. Le crime, c’est d’accepter de constituer une menace, les uns pour les autres. Le crime, c’est de ne pas primer notre Mauritanité, sur toute autre appartenance.
Le crime, c’est de ne pas suivre à la trace, le bel exemple qu’offrent ces deux grandes démocraties multiraciales, qui sont les états unis, et l’Afrique du sud. Et profiter de l’habileté politique sans pareille, avec laquelle elles gèrent séparément leur diversité. Le crime, c’est ces personnages qui ne sont plus que l’ombre de ce qu’ils étaient, et qui continuent à occuper le devant de la scène, accrochés comme on dit à « l’habitude du pouvoir, et au pouvoir de l’habitude.»

Beaucoup d’entre eux évoluent dans l’orbite de l’actuel, régime. On les rencontre à tous les niveaux, de l’administration, ou ils font du surplace, et à l’intérieur de nos systèmes exécutif, constitutionnel, et judiciaire qu’ils accaparent. Quelques autres, mois nombreux, sont tenus hors des rouages étatiques, et constituent avec leurs avatars, l’opposition.

Ils ambitionnent, en attendant qu’on veuille bien leur signifier leur retraite, -qu’ils continuent à tort à confondre avec leur rappel à dieu –de nous gouverner demain, avec leurs idées d’hier. Le crime, c’est quand notre élite dans ces débats nous tient invariablement ce double langage plein de cynisme, comme : «Quelque chose s’est produit, mais reste cependant insuffisant.» Qu’on peut traduire par : Les couverts sont mis, à nous les mets succulents, à vous les restes infamants ! Le crime, c’est de fermer les yeux sur les criantes inégalités, qui s’accentuent de jour en jour, entre une poignée de privilégiés, qui se rétrécit de plus en plus comme peau de chagrin, et use de tous les stratagèmes pour tirer la couverture à elle. Et la grande masse d’affamés, des sans abris, des analphabètes et des chômeurs qui, elle ne cesse de s’étendre et de grandir. Le crime, c’est de léguer à sa postérité, après les avoir vécus simultanément, et de manière pitoyable la pauvreté, la maladie, et l’analphabétisme. Le crime, c’est l’absence de signes d’amélioration, dans la vie des citoyens. Le crime, c’est quand on meurt bêtement dans nos hôpitaux et sous les yeux de nos médecins, parce que les premiers sont mal équipés, et que les seconds n’offrent en cas d’extrême besoin, que leurs généreuses mains, toujours tendues, mais vides.
Dedah Dayem‎ Via facebook

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