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mercredi 22 octobre 2014

La féodalité en Mauritanie: les reproches aux visées inavouées à Biram Dah Abeid



Le samedi 18 octobre 2014, monsieur Biram Dh Abeid, le leader abolitionniste et lauréat d'un prix onusien pour son engagement intraitable contre les pratiques esclavagistes en Mauritanie, a  participé aux activités inaugurales d'un mouvement (Union des Volontaires pour le Développement du Guidimagha) issu du milieu soninké. Le candidat indépendant à la dernière élection présidentielle a honoré par sa présence cette rencontre inédite sur les problématiques liées à la féodalité négro-mauritanienne en l'occurrence soninké.

Dans sa prise de parole, Biram a vivement dénoncé les mentalités féodales dans toutes les communautés nationales s'apparentant à l'idéologie esclavagiste. Il s'est dit refuser toute collaboration avec tous mouvements politico-associatifs négro-mauritaniens ne voulant pas traiter les pratiques féodales bien connues. De ce fait, il a appelé à une certaine cohérence intime avec l'objectif de tous mouvements progressistes surtout mauritaniens; on ne fait pas le lion contre le système étatique dit favoriser nos compatriotes arabo-berbères et jouer à la souris quand on effleure les pratiques féodales érigées en mode de gestion de cité dans nos contrées communautaires.

Depuis cette sortie, une véritable levée de boucliers se constate sur la sphère mediatico-sociale sur internet, d'aucuns croient savoir qu'il était ingrat, tricheur et suicidaire politiquement. certains le voyaient "messie" pouvant rétablir les droits bafoués à l'échelle nationale mais subitement ils le considèrent comme un "dajjal" commettant un sacrilège.
Il a été chargé diversement  et on dirait qu'il avait accepté un poste ministériel du pouvoir en place. Certains milieux soninké vivent cet événement comme l'autodafé d'avril 2012 affectant leur dignité. Ces tireurs ethnocentriques à la cible sélective chargent Biram et oublient étrangement ceux qui ont initié cette rencontre et on voudrait savoir s'ils les considèrent comme des soninkés si oui, à quel degré..???
Cette approche accusatoire et  précipitée sur Biram, assure le succès et le crédit de tout ce qui  a été dit et dénoncé au cours de cette rencontre qui fera date dans le subconscient collectif.

Le vrai problème, c'est pas Biram mais ce qu'ils n'osent pas avouer est la suivante : qui sont ces gens venant de nous s'autorisent parler ouvertement de ce qu'on croit sacré et avoir une oreille attentive de la trempe du leader d'IRA-MAURITANIE. Historiquement, les esprits féodaux et les esclavagistes ont des intérêts convergents et dans la Mauritanie de 2014, les pratiques féodales négro-mauritaniennes et l'esclavage de fait venant du milieu arabo-berbère sont deux "soeurs jumelles" qui veulent s'éviter en public. Certains milieux noirs mauritaniens se croient seuls légitimes d'incarner la lutte pour les droits humains en excluant dans l'esprit d'autres noirs vus comme subalternes sur le champ de l'honneur, tel est le prisme d'un esprit féodal. Biram n'a pas certainement besoin de vos références ethnocentritques pour ajuster son discours mais  c'est à vous de revoir humblement vos logiciels d'approche sur l'essence de la dignité humaine.




Biram n'a pas insulté une communauté ni une ethnie mais, il a été franc et juste contre une certaine sensibilité se croyant intouchable des communautés noires. Par sa nature, cette rencontre du 18 octobre 2014 confond ceux qui croient que tout ce qui s'organise dans leurs communautés respectives, se fait et se défait exclusivement par et pour eux.



Tout mauritanien averti sait intimement qu'un esprit féodal ne mènera pas  sincèrement la lutte anti-esclavagiste et qu'un esclavagiste comprendra bien le féodal. Comme qu'on peut être musulman et noir et victime de la bêtise raciste dans la Oumma, on peut soninké ou peulh et victime des pratiques féodales dans son propre giron communautaire.

Pour ceux qui veulent comprendre en quoi consiste les pratiques féodales dans nos milieux en 2014, veuillez ouvrir ces liens d'anciennes contributions :






Kundu Sumaare, soninké et fier de l'être s'inclinant humblement devant la VÉRITÉ.

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