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jeudi 24 avril 2014

Présidentielles 2014: Nous pouvons mettre fin aux pouvoirs militaires,c'est possible


La Mauritanie est dirigée depuis 1978 par une junte militaire qui s’est embourgeoisée, incrustée dans l’ensemble de l’appareil de l’état par le biais du clientélisme, du tribalisme et du favoritisme menant en bateau un peuple résigné, pacifiste et pieux.
Le coup d’état de Moustapha Ould Mohamed Saleck nous avait fait sortir du bourbier du Sahara occidental, le 10 juillet 1978, à l’époque, les colonels, sans moyens, fatigués de la guerre des sables  sans intérêt, ont déposé par le biais d’un comité militaire de  redressement national(  CMRN) Moctar Ould Daddah  et depuis cette date, on a assisté   pratiquement régulièrement  à des coups d’état à des reformulations CMRN devenu très vite de le comité Militaire de salut national et ainsi de suite jusqu’au coup fatal  du colonel génocidaire du 12 Décembre 1984 ,le colonel Maouya Ould Sid’Ahmed Taya , venu mettre rapidement un coup d’arrêt à ces coups d’état par des mesures  et des méthodes autoritaires antidémocratiques et racistes  ,en plongeant le pays dans le chaos, l’anarchie. Dès  son coup d’ état juste après  deux  années  de round  d’observations , de ruse et de malice, le colonel Taya s’est vite débarrassé d’un  certain nombre de caciques du pouvoir, jugés ,autour de lui  encombrants, se faisant entourer par des proches, des amis mais surtout de la famille Smacides et des Atarois  attitrés pour la gestion de l’armée de la police, de la garde nationale et de l’administration  .Il s’est vite crée les conditions d’une longévité, en s’appuyant sur les occidentaux et a vite légitimé une politique répressive par une campagne de répression voulant accréditer une menace Islamiste  et s’est débarrassé très tôt d’une frange importante des Mauritaniens Noirs  en 1989 pour alerter ,la tribu, les régions sur les dangers des frères du sud alors qu’il n’en était rien si ce n’est  créer les conditions véritables de l’aristocratie qui a duré  de 1984 à 2005 soit 21 ans de règne sans partage et sans concessions avec  toutes les souffrances pour nos compatriotes de la vallée.

Mon rappel historique pour rafraichir les mémoires n’est nullement pas innocent, puisque nous sommes tous concernés, et nous sommes en train de subir ,les mêmes pas, les mêmes gestes et les mêmes calculs malsains du général Abdel Aziz, qui jure sur une longévité à la tête de la magistrature suprême de ce pays et ne se prive d’aucune manœuvre d’aucune distraction, d’aucun soutien d’où qu’il vienne  pour essayer à tout prix , de gagner du temps, d’amadouer et de leurrer le peuple afin d’asseoir  son style  et de se pérenniser au pouvoir comme l’a fait son mentor, le colonel Maouya Ould Si’Ahmed Taya.

Si nos mémoires ne sont pas courtes, avions nous oubliés, la fronde orchestrée par le général Aziz  à travers 25 députés et 23 sénateurs  le 04 Aout 2008 pour essayer de déstabiliser un président démocratiquement élu Sidi Ould Cheikh Abdallahi, ou le modèle Mauritanien avait commencé à émerveiller le monde  y compris les Nations Arabes, monarchiques.  A l’époque nous disait notre compatriote journaliste de la Tribune Mr Mohamed Fall Ould Oumère que le président  «  subit les conséquences de son désir de s’émanciper trop vite des parrains qui l’avaient conduit au pouvoir » cela explique parfaitement bien que ces gens qui juraient de retourner dans les casernes ne sont guère sincère, il faut absolument accepter leur parrainage, leur diktat, de placer leurs proches, leurs tribus et toute la progéniture et amis sinon  on subira le sort qu’à connu le 06 Aout 2008 le président démocratiquement élu, par   les mêmes au pouvoir depuis 1978 , mais cette fois ci l’invention des mots est belle, il s’agissait d’un mouvement de rectification et nous voilà subir  ce mouvement de destruction de la Mauritanie, de désunion de ces fils  , du cataclysme  et marasme  économique, social , religieux  culturel et sécuritaire  dans  l’ensemble du pays. Il a juste était question de se précipiter pour l’exploitation de l’or Noir qui avait  faits des émules et pour le partage du gâteau, le jeu valait bien  la chandelle , il faut s'imposer, s'installer  et gérer monarchiquement le pays .Ne vous éloignez pas de mon analyse, c’est pour en  venir aux méthodes dilatoires, de contrôle et de gestion  de tout par ce général, qui ne fait du dialogue avec notre soit disant opposition qu’un jeu,, qu’un gain de temps, qu’un signal qu’il envoie aux occidentaux, à l’Union Africaine qu’il préside par défaut et aux Nations unies. Il cherche à travers ce dialogue, un diplôme de respectabilité et de crédit vis à vis des occidentaux et de ces pairs panafricains.
En acceptant cette farce et ce cirque maintenant seulement, c’est vraiment méconnaitre la nature de ces Généraux qui depuis 1978 ne peuvent plus se passer du pouvoir, des rouages de l’état.

Faut-il  encore le rappeler que bon nombre d’officiers de sous-officiers et de Soldats, environ 500 personnes formellement identifiés par nos compatriotes Négro Mauritaniens comme étant leurs bourreaux  lors des tueries extrajudiciaires de 1990 à 1991 , ne souhaiteraient jamais un changement par les urnes pouvant porter un homme sincère honnête dont la candidature pourrait sauver le pays, il s’agit de Biram Ould Dah Ould Abeid. Cette crainte est justifiée par la peur de les voir perdre non seulement leurs privilèges mais surtout d’être traduits par les tribunaux internationaux comme le demandent beaucoup de militants des droits de l’homme et de la société civile. Et le voyage à Inal par Mr Biram était une ligne pour eux à ne pad franchir. Il a été franchi par un homme courageux combatif et determiné
Que faut –il attendre du dialogue de l’opposition avec le pouvoir ? à mon avis rien du tout. Le cri d’alarme avait était lancé depuis lointain, il fallait saisir les opportunités.
Il fallait partir à Addis  abeba pour empêcher un autocrate, putschiste d’être même par défaut à la tête de l’UA, il fallait manifester, occuper la rue pendant des années pour exiger l’application des accords de Dakar depuis 2009, il fallait  s’imposer dans les réunions internationales à travers les carnets d’adresses pour mettre à nu le pouvoir du général.
Sérieusement à deux mois des élections présidentielles, ce que vous n’avez pas eu avec le général  en six ans , vous ne pouvez jamais l’avoir en si peu temps sauf par miracle ou par l’implication de la communauté internationale pour veiller à quelques règles de déontologie ou pour permettre une porte de sortie au général en quête de crédit électoraliste.
Mon constat est simple, ne rêvons pas de nouveau, soit , nous nous unissons tous pour porter le candidat Biram ; qui a eu le courage et l’audace, d’aller plus vite, plus intelligemment ,plus radicalement, soit nous nous retrouverons dans la perspective des coups d’états institutionnels comme toutes les autres élections trompe l’œil.
Ce qui est certain ce que notre Biram national, ne se  fera jamais volé sa victoire, contrairement à Ahmed Ould Daddah en 1992 ou à n’importe quel autre prétendant à la magistrature suprême qui ferait profil bas.
Encore mes chers compatriotes raisonnons nos colères, nos consciences, et dépassionnons tout pour assurer par l’unité, par  le sens du patriotisme, un départ apaisé sans heurt du général putschiste et de tout autre pouvoir militaire en Mauritanie , il faut oser...je vous assure que c'est possible, ne soyons pas naïfs et une armada d'applaudisseurs se préparent à sillonner les régions.

C’est possible, c’est possible, il faut le vouloir et oser occuper rapidement la rue en cas de fraudes et d'insistance, y en a marre de 1978 à 2014, c'est trop et les militaires doivent s'occuper de notre sécurité considérablement dégradée .

 Sidi Ould Baye
patriote incontestable

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