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mardi 15 avril 2014

En Mauritanie, L’esclavage foncier menace la cohésion sociale dans les zones agricoles



IRA-Mauritanie
 
En Mauritanie, L’esclavage foncier menace la  cohésion sociale dans les zones agricoles
A la suite d’un différend foncier à proximité du barrage de Tezezaya, la brigade de gendarmerie de Guérou (wilaya de Lassaba, est du pays) a procédé Dimanche, 13 avril 2014, à l’arrestation d’un groupe de citoyens dans la localité de Ehsey Elakla.
L’affaire relève d’un vieux litige relatif à des terres agricoles que les deux frères Mayaba, Cheikhna et Ahmed Salem,  prétendent être leur propriété. Les deux frères considèrent que les cultivateurs  qui ont toujours travaillé ces terres ne sont que les esclaves ou descendants d’esclaves de leur famille.  Récemment affranchis, ils n’ont, pensent-ils, plus rien à y faire et doivent quitter rapidement les lieux.  Pour bien se faire comprendre, les deux frères ont posé une clôture métallique tout autour des terres litigieuses.  Voyant qu’on les empêchait d’accéder aux terres qu’ils ont toujours  travaillées, les paysans ont porté plainte auprès des autorités, mais en pure perte, car ces dernières n’ont rien fait pour prendre en compte leur demande.
 C’est alors qu’un groupe de jeunes issus de la communauté de paysans à décidé de pratiquer une brèche dans la clôture déclenchant  un dépôt de plainte de la part des frères Mayaba. Mais là, comme par miracle, tout l’arsenal répressif s’est mis en branle pour arrêter huit des jeunes gens et les inculper de « destruction de biens d’autrui », comme si « autrui » ne prenait de sens que quand il s’agissait de fils de « grandes tentes ». 
Depuis l’arrestation des huit jeunes gens à Guérou, des dizaines de citoyens parmi les paysans  campent devant  les locaux de la gendarmerie pour manifester leur soutien aux détenus, victimes de l’alignement systématique des autorités administratives qui ne font droit qu’aux familles de puissants.
A ce propos, l’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) :
1-      Tient solennellement à alerter du danger imminent d’une guerre civile que pourrait causer cet alignement systématique de la puissance publique sur les intérêts des oppresseurs ;
2-      Dénonce de toutes ses forces  l’injustice commise à Guérou, exige la libération immédiate et sans conditions des jeunes détenus, et demande à ce que justice leur soit rendue à propos de terres qu’eux et leurs parents sont les seuls à avoir mises en valeur depuis des décennies ;
3-      Exhorte les autorités à éradiquer au plus tôt l’esclavage foncier  qui mine le tissu social dans notre pays ;
4-      Exprime sa solidarité et son soutien inconditionnels aux paysans de la localité de Hassi  Elakla et de celle Ekreyket qui sont la victime désignée du nouveau maire de Kiffa, Monsieur Emine Ould Ebbe qui est à l’origine de  ce problème foncier.

La Commission de Communication                                                        Nouakchott le 14 avril 2014    

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