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mardi 4 mars 2014

Communiqué:Dimanche 02 Mars 2014 au soir, la Moughataa de Tyaret a connu des actes graves d’une ignominie sans précédent dans notre histoire



 
Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA)
Communiqué
Dimanche 02 Mars 2014 au  soir, la Moughataa de Tyaret a connu des actes graves d’une ignominie sans précédent dans notre histoire : des exemplaires du Saint Coran ont été déchiquetés et jetés par des inconnus dans des les toilettes de la mosquée qui les abritait. Un crime d’une telle nature, que tout croyant en Allah et en l’infaillibilité du Coran se doit de condamner, mérite qu’on s’y arrête pour s’interroger sur la réalité de ce qui se trame contre la cohésion de ce pays.
Les répercussions d’une telle ignominie peuvent être incalculables. Il convient, cependant,  d’être attentif aux manipulations dans la manipulation. A ce propos, il serait ridicule et mal à propos de lier cette agression ignoble perpétrée contre ce que les Musulmans ont de plus sacré, de plus infaillible et de plus cher, à savoir la parole d’Allah, à l’incinération des manuels de jurisprudence d’inspiration esclavagiste. Cette tentative de lier les deux événements serait purement mesquine et s’apparenterait à la manipulation de bas étage visant à désigner à la vindicte populaire tel ou tel groupe social ou telle ou telle organisation de la société civile.
La profanation du Livre Saint la nuit dernière ne pourrait servir que l’une des deux parties. La première est, le gouvernement en place qui cherche, en titillant les sentiments religieux de la population, à justifier la répression de certains de ses adversaires et à se présenter comme le garant de l’ordre, en vue des élections présidentielles à venir. La deuxième partie est celle qui a toujours su utiliser la religion pour régler ses comptes avec ses adversaires politiques en espérant créer les conditions d’un « printemps arabe » qu’elle a renoncé à provoquer par la persuasion et la force de la mobilisation populaire.
Après avoir habitué les manifestants de ce genre d’occasion à les recevoir devant la grille du Palais présidentiel dans une tenue devenue célèbre pour les encourager à continuer à s’opposer à toute profanation des symboles sacrés du pays, Ould Abdel Aziz a choisi cette fois de leur envoyer la troupe armée de matraques et de grenades à gaz lacrymogène. Cette répression a fait déjà au moins une victime. Le même Ould Abdel Aziz, qui avait lâché sa presse « libre » menée dans cette entreprise par les organes officiels pour s’adonner au lynchage médiatique des auteurs de l’autodafé symbolique des livres esclavagistes se tait aujourd’hui et s’abstient de commenter ce que vit la rue mauritanienne.
En réalité ce sont les campagnes à répétition ciblant IRA et son président qui sont à la base de la désacralisation des symboles religieux en Mauritanie. Ce sont ces campagnes qui ont décrété « sacrés » des manuels d’exégèse qui ne le sont pas. C’est cette confusion entre les symboles réellement sacrés et ces livres bassement humains qui a porté atteinte à la sacralité dans notre pays. L’Etat et ses responsables doivent rendre compte des conséquences de leurs agissements aujourd’hui.
L’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), devant les complots qui se trament dans les coulisses, tient à affirmer ce qui suit :
Sa condamnation sans appel ni faiblesse de la profanation du Livre Saint ;
Sa demande qu’une enquête soit diligentée le plus rapidement possible en vue de l’arrestation et du jugement du ou des auteurs présumés de cette ignominie ;
Qu’elle tient le gouvernement et certains organes de presse pour responsables et comptables des dérapages éventuels auxquels conduirait l’établissement de liens artificiels et inconsidérés entre la profanation du Livre et l’incinération des manuels esclavagistes.
Nouakchott le 03 Mars 2014                                                                       Le Conseil Exécutif

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