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lundi 30 décembre 2013

RETOUR DE BIRAME DAH ABEID :«Je tends la main à tout le monde pour éradiquer les tares qui divisent le pays»


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Après des heures d’attente devant l’aéroport de Nouakchott où ils étaient des milliers à attendre le retour du président d’IRA, Birame Dah Abeid, fraîchement auréolé du prestigieux Prix des Nations Unies des droits de l’homme, la délivrance sera bruyante lorsque leur idole apparut, flanqué de sa femme Laïla, le trophée sur sa poitrine. Assaut des nombreux journalistes venus immortaliser l’évènement, puis bain de foule que la sécurité d’IRA parviendra mal à maîtriser. L’affluence était en effet monstre, sous le regard des gendarmes de l’aéroport, dépassés par l’ampleur de la foule. Des dizaines de bus avaient en effet déversé des centaines de sympathisants et militants de l’organisation antiesclavagiste, venus des Moughataas de Nouakchott, mais aussi de l’intérieur du pays, Nouadhibou, Zouerate, Boutilimit, Moït, Sélibaby, Boghé, etc. Quelques filles s’évanouiront sous le coup du soleil et la pression de la masse délurée. Une marche à pied et une autre motorisée emprunteront par la suite l’Avenue Gemal Abdel Nasser avant de mourir devant l’estrade montée devant le stade de la Capitale. Beaucoup d’ONG des droits de l’homme, telles que Covire, Touche pas à ma nationalité, Maprom, mais aussi des représentants de partis politiques, comme Mouvement Pour la Rénovation (MPR) de Kane Hamidou Baba, étaient venus à l’accueil. Plusieurs intervenants se succéderont au micro, à l’image de Bala Touré, Secrétaire chargé des Relations Extérieurs d’IRA, Brahim Ould Abeid, vice-président de l’organisation, Djibril Sow, Issa, Ahmed Baba, IRA-France et plusieurs autres, avec un intermède musical halpulaar. Prenant la parole devant des milliers de têtes noires, Birame reviendra sur son Prix, sur la tentative de la CNDH et des ONG cartables de s’y opposer en pleine assemblée des Nations Unies. Son triomphe, il le savourera avec ironie, presque persifleur. Apparemment, le discours du leader antiesclavagiste ne semble pas avoir beaucoup changé, notamment sa verve pleine de charge contre le système esclavagiste et ses suppôts de la couche haratine, contre l’institution religieuse. Il a rappelé que ce Prix est le fruit de cinq années de lutte, là où d’autres comme Nelson Mandela, Martin Luther King, Amnesty Internationale, la Croix Rouge ont mis des dizaines d’années de combat pour le décrocher. «Aujourd’hui, le système doit avouer sa défaite » lancera-t il, avant de déclarer son engagement ferme à poursuivre son combat jusqu’à l’éradication de l’esclavage, l’ouverture des pages judiciaires des crimes commis entre 1989-1992 contre les Négro-mauritaniens, le traitement équitable de la situation des Salafistes, l’instauration de la justice et de l’équité, la fin des privilèges de classe et de race. Enfin, Birame qui n’a pas ménagé la presse nationale, lui reprochant de ne pas couvrir avec neutralité et objectivité les actions de son mouvement, a réitéré sa volonté de voir le président Mohamed Ould Abdel Aziz et le gouvernement mauritanien lui tendre la main, pour réaliser l’idéal d’une Nation réconciliée, unie dans sa diversité et débarrassée de toutes les tares qui gangrènent sa cohésion.

C.AÏdara/ Journal Authentique-Mauritanie

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