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vendredi 1 novembre 2013

Message aux tenants de la société et de l’Etat, esclavagistes, en Mauritanie





INITIATIVE DE RESURGENCE DU MOUVEMENT ABOLITIONNISTE EN MAURITANIE (IRA – MAURITANIE)

Message aux tenants de la société et de l’Etat, esclavagistes, en Mauritanie

Je m’adresse aujourd’hui à l’élite mauritanienne, je m’adresse à la classe politique ; je parle aux partisans de Mohamed Ould Abdel Aziz,  à la Coordination de l’opposition démocratique (Cod), à la convention pour une alternance pacifique (Cap), je m’adresse aux érudits,  juges, officiers de police judicaire, je m’adresse à la communauté arabo-berbère et aux personnalités politiques Hratin qui en sont les supplétifs, je m’adresse donc à tous ces milieux, pour les féliciter ; je vous félicite pour la bravoure, la détermination, et l’esprit de sacrifice, dont vous avez fait preuve, dans la bataille pour le maintien et la reproduction de l’esclavage, la bataille rude contre les tentatives d’émancipation, menée en dépit des efforts d’IRA-Mauritanie et de tout le courant abolitionniste;
Oui, la félicitation est méritée ; en effet, vous venez de gagner en obtenant pour la Mauritanie, le trophée et le titre de premier Etat esclavagiste dans le monde ; vous venez ainsi  d’illustrer la nation, le drapeau et le peuple tout entier, donc de les faire connaitre sur la plan international ; par votre piété légendaire, votre patriotisme, votre clairvoyance, vous remportez une victoire mémorable dans Le combat livré par IRA, au système de domination raciale, depuis 2008 ;  contre nous qui œuvrions  à la refondation d’une Mauritanie sans maître ni serviteur, vous l’emportez, encore une fois.  Nous ne cesserons de vous complimenter  de cette place de choix sur la scène internationale que vous  avez acquise de haute lutte pour notre pays. Donc, je ne saurais faillir au devoir de rendre hommage à vos victimes les plus récentes,  les soldats de la lutte anti-esclavagiste, qui ont été battus, torturés, affamés, stigmatisés, emprisonnés ou croupissent encore dans les geôles du dernier Etat nègrier au monde, la Mauritanie, j’ai nommé Dah ould Boushab (prison de Dar Naim), Abdallahi Ould Hemdy et Slama Ould Seyid (prison de Rosso), Cheikh Vall et Samba Diagana (prison de Kaédi).
L’histoire de la Mauritanie retiendra, comme les générations futures, qu’aucune personnalité parmi vous, aucun parti, n’ont démérité, car vous êtes toujours restés à la hauteur de l’engagement pour, UNE MAURITANIE PREMIERE PUISSANCE ESCLAVAGISTE SUR LA PLANETE ;
Le premier d’entre vous, Mohamed Ould Abdel Aziz, mérite bien la réélection à l’avant premier tour du scrutin présidentiel de 2014 car il s’est jeté, dés son accession au pouvoir, corps et âmes, dans la bataille contre les tenants de la Mauritanie sans esclavage que notre combat incarne ; la preuve, il a interdit IRA-Mauritanie et décidé qu’il fallait l’empêcher de mener  d’une manière pacifique et populaire, mais aussi juridique et religieuse, la dynamique d’éradication de l’esclavage et des inégalités ethniques.; le président à aussi interdit la parti RAG(parti radical pour l’action globale), la seule formation  anti-esclavagiste du pays, à caractère d’organisation de masse; agissant ainsi, le pouvoir complait, aussi, à des personnalités Hratin chefs de partis politiques qui le lui ont demandé, appuyés en cela par deux ministres : Mohamed Ould Boilil de l’Intérieur et de la Décentralisation et Sy Adama, ministre secrétaire général de la présidence.
Mohamed Ould Abdel Aziz est aussi le chef d’Etat Mauritanien dont  le mérite, auprès des esclavagistes n’ eut d’égal ; n’est-il pas le chef d’Etat le plus répressif contre le mouvement anti-esclavagistes ; les élites et autres milieux arabo-berbères voient en lui le sauveur des maîtres et de leurs descendants, contre le péril  du péril Hratin, le danger de la prise de conscience et de l’éveil noir en général ; sur les traces du Colonel Maawiya Ould Sid’Ahmed Taya , il représente les vertus de courage et l’opportunité que lui envient beaucoup de d’hommes politiques maures, comme Ahmed Ould Daddah, Ould Deddew, Ely Ould Mohamed Vall, Sidi Oul Cheikh Abdallahi, d’avoir embastillé le plus grand nombre de Hratin anti-esclavagistes, de leur consacrer, en moyenne, un procès chaque année durant son mandat qui s’achève ; il en a réprimé et torturé des dizaines, ordonné de les radier de leurs emplois dans les secteurs publics et privés, il a aussi décaissé des sommes d’argent, colossales en vue de corrompre étrangers et nationaux afin de mener des campagnes de faux témoignage, de mensonge et d’intoxication contre les militants anti-esclavagistes ; il a aussi réussi un autre exploit et non des moindre, en somme décréter d’un point de vue juridique et religieux, que la lutte contre l’esclavage est synonyme d’apostasie ; selon leur vision inavouée de la vie d’ici-bas, l’esclavage est un sixième pilier de la religion musulmane ; en conséquence, les seuls livres sacrés de Dieu sont ceux de Cheikh Khalil et de ses exégètes, autrement dit, les écris moyenâgeux qui codifient , autorisent et légitiment l’esclavage ; Ould Abdel Aziz déclarait, en public, sa volonté  de condamner les membres d’IRA,  que nous sommes, à la peine de mort pour attenter à la sacralité de l’esclavage. La Mauritanie, nation esclavagiste et pays des discriminations, ne pouvait susciter qu’un tel président.
Ould Abdel Aziz  ravit la vedette aux autres présidentiables, hommes politiques Maures ou Hratin, ; dans son sillage, la surenchère s’est enclenchée, chacun voulant se montrer plus esclavagiste que le chef de l’Etat pour tenir son rang dans la course aux voix, la ruée vers le pouvoir ; à l’exception notoires de Hamidou Baba Kane et Moustapha Ould Abeiderrahmane dont les positions égalitaristes ne manquent de clarté ni de récurrence, tous les partis politiques Mauritaniens, sans distinction, se gardent de critiquer les codes d’esclavage et encouragent l’inquisition contre les abolitionnistes ; depuis lors,  les partis de la COD, de la CAP,  comme les petits satellites gravitant autour du chef de l’Etat, se gardent bien de dénoncer la persistance et la prolifération de l’esclavage sous le mandat de Mohamed Ould Abdel Aziz.  Pire, tous ces partis politiques comme Rfd , App ou Tawassoul, mènent des campagnes de dénigrement antiabolitionnistes, par l’intermédiaires de leurs dirigeants et de la rumeur qu’ils distillent;  le propos souvent perfide, s’adapte et s’affine dans la sournoiserie , à l’occasion des nombreux affaires de pratiques esclavagistes qu’IRA instruit devant les tribunaux et la police.
Ici et maintenant, avec bien moins d’humour et beaucoup plus de sérieux, de vérité et de sincérité, je mets en garde le président Mohamed Ould Abdel Aziz et son gouvernement, contre la  fuite en avant sur les grandes questions, comme l’esclavage, le racisme, l’exclusion économique , culturelle et sociale ;  même si des élections sont régulières et transparentes, elles sont loin d’épuiser,  à elles seules, les ressources de la démocratie ; que dire,  à fortiori , d’un vote sans aucune garantie de transparence ; un scrutin du genre, , comme celui du 23 novembre prochain, relève du vernis, destiné au camouflage  d’un système de préséance sociale et de prédation matérielle, vieux de quelques siècles, pour ne pas dire fossilisé et, cependant, toujours vivace.
Oui , mes sœurs et frères, les élections, pour les partis qui y participent, ne sont qu’un subterfuge destiné à nourrir, au moindre prix et grassement, des hommes politiques dénués de tout engagement en faveur du vrai Etat de droit ; la pseudo légitimité des urnes leur permet d’obtenir des présents et des sinécures, de la part d’un pouvoir  oligarchique, par le partage des salaires et émoluments immérités aux détriment du citoyen mauritanien qui ploie sous la misère et s’y résigne peu à peu.
Je mets en garde le pouvoir du moment,  contre l’option inutile et périlleuse, de maintenir l’interdiction de l’organisation IRA et du parti RAG comme le fiasco qui caractérise la ligne politique et diplomatique de dénis de l’esclavage.
Je mets en garde les arabo-berbères hégémoniques et les groupes de Hratin laudateurs, de reconsidérer leurs positions sur les esclaves et sur l’esclavage et ses victimes, sur les souffrances des négro-africains de Mauritanie, les paysans, les dockers,  les journaliers dans les centres miniers, les centres maritimes, et dans le lumpen prolétariat ; il arrivera un moment, appelé le seuil de l’insupportable, où ces gens moteur  de l’économie, n’admettront plus la marginalisation et ils auront mille fois raison !
Je mets en garde les différents corps militaires et paramilitaires contre la poursuite des politiques traditionnelles de rétrogradation, de frustration et d’exploitation des officiers, sous officiers et soldats Hratin,  qui sont à la fois bras armé de l’Etat, cheville ouvrière de la stabilité du pays, chair à canon mais aussi laissés-pour-compte perpétuels.
Je ne suis pas rentré de voyage, porteur d’une menace ni d’un chantage ; je suis venu rappeler, à tous, notamment aux velléitaires hésitants, que l’échéance approche, de la grande explication entre les justes et les bourreaux, entre l’humanité et la barbarie, la vérité et la contrefaçon.
Le temps est arrivé de choisir le bon côté de la barrière et de s’y tenir.
Vive la liberté en marche ; à bas la prudence des lâches, à bas la sagesse des résignés !
Biram Dah ABEID
Le 31 décembre 2013-10-30
Nouakchott,   Mauritanie







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