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vendredi 18 octobre 2013

A propos de « l’autonomie du Sud, une vieille revendication de patriotes négro-mauritaniens de la Vallée.»


J’ai lu l’article de notre compatriote Baba Kane  sous le titre « Mauritanie : l’autonomie du Sud, une vieille revendication de patriotes négro-mauritaniens de la Vallée.» 

Il est évident l’idée de l’autonomie du Sud ne vient ni des FLAM à plus forte raison de Samba Thiam en personne. En effet l’actuel président des flam est venu rajouter son grain de sel certes dans une vieille idée indépendantiste datant des années de l’indépendance. A l’époque, l’idée était tout à fait discutable mais plus aujourd’hui. Pourquoi en faire un événementiel avec tout un arsenal  de tapage autour dans le cadre précis  du redéploiement d’un mouvement soi-disant avant-gardiste comme les FLAM ? Nous avons besoin des nouvelles idées  qui  révolutionneront la Mauritanie en matière de technologie, développement durable, l’industrialisation non des idées aussi rétrogrades qui datent de l’avant l’indépendance. Le problème numéro un de la Mauritanie est que nous avons trop de littéraires, des poètes surtout qui ont tendance à rêver facilement  loin de toute  réalité d’un monde moderne auquel aspire les Mauritaniens. Comment peut-on faire gober une idée  vieille des indépendances de l’Afrique en plein 2013 aux populations alors  que tous les panafricanistes songent à construire les États Unis d’Afrique ? Pendant que le monde entier cherche à s’unir, certains n’ont rien trouvé à nous proposer comme programme de société à part l’autonomie, l’indépendance ou la scission du Sud avec le reste de la Mauritanie afin non seulement de nous diviser mais aussi nous divertir ? Nous n’avons pas besoin de diviser la Mauritanie mais de la construire dans l’unité. Les Noirs et les Arabo-berbères n’ont pas des problèmes spécifiques de cohabitations mais nous sommes gouvernés par des hommes et femmes injustes qui tirent les ficelles de leurs pouvoirs dans des tensions inter-communautaires. J’ai l’habitude de dire que nos aînés se sont trompés de combat dès le début,  il me semble clair que je suis loin de me tromper en lisant les réactions des uns et les autres. Ceux pensent que la Mauritanie appartient à une tribu, une ethnie ou une communauté sont tout simplement des lâches. Ceux qui n’ont plus le courage d’affronter le pouvoir central qui est fondé sur le racisme, l’esclavagisme, le féodalisme n’ont plus le choix que de raccrocher mais de grâce qu’ils arrêtent de nous distraire avec des discours pompeux sans réel intérêt pour la nation. Nous avons besoin d’unir nos synergies blanches et noires pour libérer le peuple Mauritanien dans son ensemble prit en otage depuis l’indépendance à nos jours par les différents chefs de l’état que nous avons connu. Ces chefs de l’état ont gouverné le pays avec les mêmes armes que nous connaissons et identifions comme le mal indéniable qui empêche l’unité nationale, la cohésion sociale autour d’un état nation par manque de patriotisme, qui s’est toujours articulé autour des pseudos problèmes de communautarismes, tribalismes et ethniques.




Baba Kane : « Après près de trois décennies d’exil son président Samba Thiam est rentré à Nouakchott et il a surpris la classe politique en pointant le doigt sur une vieille revendication de patriotes négro-mauritaniens à la veille de l’indépendance du pays. En effet, dés 1955 deux blocs politiques sont apparus pour défendre chacun ses intérêts.L’un porté par l’Association de la Jeunesse mauritanienne (AJM), pro arabe et d’obédience nassériste et plus tard Baathiste, représentant plus la communauté maure alors que l’autre tendance négro-africaine, le Bloc Démocratique du Gorgol ou l’Union des Originaires de la Mauritanie du Sud défendait les intérêts de la Vallée du Fleuve Sénégal. Une confrontation frontale va naître dès le congrès d’Aleg en 59 au cours duquel les noirs vont s’agripper sur la solution fédéraliste en particulier avec la fédération du Mali soutenue même à l’époque par des maures de l’Est. De l'autre côté Ould Daddah qui représentait sa communauté était plus favorable à la révision de la constitution dans le sens d’un exécutif bicéphal. Finalement dès l’indépendance en 1960 aucune des solutions n’a été envisagée. »


En toute circonstance, je remercie chaleureusement Baba Kane d'avoir apporté certaines précisions. 

Diko Hanoune

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