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vendredi 19 juillet 2013

« Notre inaction et notre lâcheté sont un chèque en blanc pour le système »

Le dimanche 07 juillet 2013 un jeune commerçant maure s’en prend violemment à une vielle dame noire au marché de Kaédi. Le peu d’empressement des autorités locales à faire appliquer la loi dans toute sa rigueur, les frustrations accumulées par les populations locales de la part d’une administration qui se comporte en pays conquis dans toute la vallée du fleuve Sénégal, ont vite fait de transformer... l’incident en affrontements intercommunautaires. Touche pas à ma nationalité, dont le coordinateur est le Dr Alassane Dia, conscient du danger de la situation est le premier à y envoyer une mission dès le lundi 08 juillet, conduite par Hachim Diacko, membre de la coordination nationale, pour témoigner du soutien et de la solidarité du mouvement avec les populations qui étaient encore bien seules à ce moment-là du fait du silence assourdissant de la plupart des organisations politiques et de la société civile. Parallèlement à cette mission, TPMN a appelé à un sit-in le mardi 09 juillet devant le ministère de l’intérieur auquel aucun de nos politicards qui s’empressent aujourd’hui de faire de la récupération politique à coups de communiqués et de conférences de presse n’a daigné se présenter.
La jeunesse de Kaédi et la section locale de Touche pas à ma nationalité à travers ses dirigeants que sont Bocar Ly, Kaourou Diagana, Bakary Mangassouba ou encore Ismail Sy, ne s’y sont pas trompés en accueillant à bras ouverts M. Diacko qui les a accompagné et assisté dans toutes les actions entreprises dans la gestion de la crise à la différence d’un certain « m’as-tu vu » qui malgré un déplacement en grandes pompes est resté sur la touche se muant en touriste devant le centre d’enrôlement de la ville. Les informations en temps réel sur l’évolution de la situation avaient été assurées grâce aux relais de M. Diacko.
Il convient donc d’en appeler à la responsabilité de tous et de rappeler que seule une action efficiente, loin de toute arrière-pensée politicienne et bassement opportuniste, pourra permettre d’arriver à bout de ce système qui relègue les citoyens noirs de notre pays en citoyens de seconde zone. Notre inaction et notre lâcheté sont un chèque en blanc pour le système. C’est fort de cet atout qu’il s’est permis de diviser encore plus les mauritaniens à travers les événements de Kaédi traquant sans relâche et sans distinction les Noirs et encourageant les Maures à se pavaner dans la ville une arme à la ceinture. Et pendant que nos champions de la récupération jouent à qui sait tirer le mieux la couverture vers soi, neuf jeunes noirs arrêtés arbitrairement croupissent dans la prison civile de Kaédi parce que la ville a simplement osé demander un peu de dignité pour tous.Afficher la suite
Source : Abdaoul kane via Facebook

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