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lundi 6 mai 2013

Ibrahim Mifo Sow manque de respect à la presse et place les Flam au centre du monde.


Ibrahim Mifo Sow, vice-président du FLAM, a affirmé au cours d’une conférence de presse animée le samedi 4 mai, à l’Hôtel Chinguity Palace que les Flam seront de retour au pays dans quatre voire trois mois. Il a précisé que ces mêmes Flam



sont porteurs d’un projet de société fondé sur l’égalité et la justice, lequel projet se réfère à leur manifesté rendu public en 1986. Toutefois monsieur Sow n’a pas précisé si les Flam vont se constituer en parti politique ou non.



Par ailleurs monsieur Sow est revenu sur la teneur des discussions qu’il a eu récemment d’avec le président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz. Selon lui trois points ont été abordés avec le chef de l’Etat : la lutte contre la gabegie, le passif humanitaire et la garantie de sécurité pour les Flams qui vont rentrer au pays incessamment.



Selon lui, le FLAM a dit souscrire à la lutte contre la gabegie à condition qu’elle ne soit pas instrumentalisée aux fins de punir les adversaires du président et de récompenser ses amis.



A propos du passif humanitaire, le FLAM - à en croire monsieur Sow - a déclaré que le devoir de justice est nécessaire même si le pardon qui pourrait venir des victimes n’est pas à exclure.



A propos des garanties de sécurité, Sow a laissé entendre qu’il ne s’agit pas d’une abdication de la part des Flam qui ont toujours combattu pour l’égalité, la justice et la cohabitation. Il a estimé que c’est plutôt une manière de mettre le président de la République en face de ses responsabilités dont l’une des missions consiste à garantir la sécurité à ses concitoyens. Par ailleurs il a affirmé que de toutes les façons qu’avec ou sans garantie de sécurité les Flam seront de retour au pays, le fait que lui-même soit revenu sans avoir à prendre de garantie de sécurité en est, selon lui, la preuve patente.







En réponse au point relatif au retour des Flam, Mohamed Ould Abdel Aziz, selon Sow, a déclaré en substance que la liberté d’expression était garantie en Mauritanie et qu’il y avait de la place pour tous les Mauritaniens qui veulent s’organiser en mouvements ou partis politiques dans leur pays.



Mais tout de même signalons que la conférence de presse animée par le vice-président du FLAM a été marquée par quelques anicroches entre l’animateur et les journalistes qui pourtant n’ont fait que poser des questions qui étaient en droit de poser. Ainsi aux questions venant d’Amadou Seck, journaliste au Calame, à PANA et AUX Afriques, monsieur Sow ne s’est pas contenté d’apporter des réponses : il a décrit le journaliste comme étant un bon littéraire et un ancien régisseur de prison, l’accusation de collabo n’était pas loin. Camara Seydi Moussa, éditorialiste de La Nouvelle Expression , connu pour son objectivité, lui non plus ne sera guère épargné. Il sera décrit comme un militant et un passionné. Alia, un jeune journaliste d’une de nos radios locales, se fera manquer de se faire taper sur les doigts parce qu’un autre journaliste - en l’occurrence Cheikh Oumar N’Diaye de L’Authentique Quotidien - avait qualifié le combat des Flam, qui sont encore en exil, de virtuel. A force de taper sur les uns et d’attribuer des bons points aux autres, monsieur Sow - qui n’a pas hésité à qualifier une question qui lui convenait de bonne question - a fini par donner l’impression qu’il était un maitre d’école bien décidé à réprimander les mauvais élèves et à encourager les bons. En un mot il n’a pas respecté «l’accord de partenariat» qui lie la presse qui est en quête d’informations et les Flam qui cherchent à communiquer, lequel accord repose sur la convivialité.



L’autre fait qui n’était pas du tout à l’honneur de monsieur Sow était lié à sa propension à placer les Flam au centre du monde. Selon lui les Flam sont les inspirateurs de tous les mouvements de contestation qui ont visé à l’égalité, à la justice et à la cohabitation entre les différentes composantes du pays, de 1966 à nos jours. Le tir est à rectifié. Si les Flams veulent jouer un rôle de rassembleur eh ! bien, ils ne doivent pas tirer la couverture à eux tous seuls. Ils doivent reconnaitre le mérite des autres : celui de Lamine Mangane par exemple.



Source:http://taqadoumy.com/fr/



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