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samedi 27 avril 2013

MANIFE CONTRE L’ENROLEMENT À PARIS: TÉMOIGNAGE CAPTIVANT DE SAMBA DIOUM

Manife contre l’enrôlement à Paris: Témoignage captivant de Samba DIOUM
Samba DIOUMDans le cadre de la lutte contre l’injustice et la discrimination que les mauritaniens sont entrain de mener, il y en a qui ne ménage aucun effort pour faire du vœu de voir la Mauritanie devenir un Etat de droit, une réalité. C’est dans cette optique que s’inscrit le combat de Samba Dioum qui, comme la plupart des mauritaniens, ne veut pas cautionner les pratiques discriminatoires dont sont victimes les noirs en Mauritanie. Ainsi, lors d’une manifestation organisée devant l’ambassade de Mauritanie en France pour exiger le respect de la dignité des ressortissants mauritaniens dans le cadre de l’opération d’enrôlement, M. Dioum a réussi à s’infiltrer dans les locaux de l’ambassade. Cette intervention aura permis d’arrêter pour quelques heures une injustice flagrante à laquelle se livrent les autorités consulaires.
 Témoignage :
 « Dans le cadre de cette opération d’enrôlement, nous avons toujours appelé à l’unité de tous les mauritaniens épris de justice pour dénoncer cette pratique. C’est dans ce cadre que j’ai participé à la manife du 24 avril pour contribuer autant que faire se peut à la lutte contre l’injustice. Arrivé sur place, on a trouvé que les CRS avaient bouclé le secteur et les manifestants étaient un peu éloignée et cela pendant que d’autres continuaient à le faire. J’ai réussi à me faufiler dans les ruelles jusqu’à ce que j’arrive dans les locaux de l’ambassade. L’objectif n’était ni de séquestrer quelqu’un ni de blesser mais d’arrêter l’opération d’enrôlement. Objectif réussi dans la mesure où pendant tout le temps qu’on s’adonnait à la tracasserie pour donner l’autorisation aux policiers de pénétrer dans l’enceinte de l’ambassade, nous avons maintenu la pression obligé à ce que l’opération soit arrêtée. Malgré les menaces des CRS nous n’avons pas cédé. Car, il s’agissait du prolongement du territoire mauritanien et que nous avions droit de combattre pour notre dignité dans l’enceinte des locaux de l’ambassade.
 C’est suite à cela que les CRS sont venus arrêter avant de nous auditionner dans leurs locaux. Comme nous n’avions rien de grave à nous reprocher, nous n’avions pas opposé de résistance. Ils nous ont ensuite signifié ce qui nous était reproché en voulant aller sur le terrain de la violation de domicile. Chose que nous avons bien sûr récusé en bloc car il ne s’agissait nullement d’une violation de domicile.
 En plus, pendant qu’un grand nombre était devant l’ambassade entrain de faire la queue pour se faire enrôler, deux femmes mauresques, non sans une certaines arrogances forcent le passage en affirmant qu’elles n’allaient pas faire la queue comme des chiennes. Alors que de vieilles femmes noires attendaient devant la porte. Après une altercation nous avons réussi à les obliger à sortir. Voilà les conditions dans lesquelles les mauritaniens sont traités par les autorités de leurs pays. Ce combat incombe chacun de nous et ensemble, nous vaincrons. »

Flere.fr

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