Translate

dimanche 31 mars 2013

Esclavage: Selon Biram, le gouvernement encourage "l'impunité"


Alors qu'il était venu dénoncer un cas de pratique d'esclavage sur un mineur, le président d'IRA-Mauritanie, Birame Ould Dah Ould Abeid, en a profité pour repréciser lundi soir ses positions sur le salafisme et le rite malékite, remettant les pendules à l'heure sur les livres qu'il avait incinérés fin avril 2012 à Riadh, après la prière du vendredi.

«Je n'ai jamais dit que c'est livres malékites», a-t-il balayé d'un revers de la main. «Je dénie à ces livres leur caractère malékite, a-t-il tenu à repréciser. Je considère que Malick est un homme droit et pieux et c'est l'un des tabihines. Les tabihines ne sont pas à la portée de mes critiques. Ceux qui sont à la portée de mes critiques sont les érudits, les oulémas et les personnes qui, après eux, ont commis les dérives comme les livres de Khlil et ses compagnons que nous avons incinérés».

Pour clore ce chapitre, il lance : «Je n'ai aucune critique sur Malick sur son livre qu'il a écrit ni sur l'Islam. Mais, j'ai des critiques sur des gens qui ont dénaturé, dévié l'Islam en permettant aux esclavagistes de pratiquer des atrocités et les crimes qu'ils sont en train de pratiquer maintenant».

Birame Ould Dah Ould Abeid a rejeté toute idée de contradiction avec le salafisme. «Je ne me suis jamais élevé contre le salafisme. Je préfère être salafiste que d'être parmi les gens du Vourough. Ce que je dénonce, ce n'est pas la salafisme en tant que croyance religieuse. Ceux que je dénonce, ce sont ceux qui tuent, terrorisent et affirment que c'est du salafisme.je m'insurge contre tout acte de terreur, de violence ou de dérives faites au nom du salafisme et de l'Islam», a-t-il expliqué.

Evoquant la négation de l'esclavage, le président d'IRA-Mauritanie a invité le président Mohamed Ould Abdel Aziz à «revenir sur ses propos et parler aux mauritaniens, leur dire la vérité que l'esclavage existe et que ceux qui le pratiquent doivent être rigoureusement punis par la loi et que ceux qui le dénoncent sont des défenseurs des droits de l'Homme qui sont dans leurs droits».

«Il est absolument nécessaire que le Chef de l'Etat revienne sur ses propos qui ne sont pas exacts et qui sont archi-faux», a estimé Birame Ould Dah Ould Abeid.

Babacar Baye Ndiaye 
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire