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vendredi 15 février 2013

Communiqué de presse: esclavage-L’affaire Moulimnine Mint Bakar Vall, décembre 2010



INITIATIVE POUR LA RESURGENCE DU MOUVEMENT ABILLITIONNISTE EN MAURITANIE
(IRA-MAURITANIE)
   
Communiqué de presse
            En Mauritanie, les esclavagistes, avec la connivence du ministère public et de la police judiciaire, évitent de se faire arrêter, dans les affaires de crimes esclavagistes ; ils sont passés maîtres dans l’art de l’esquive, un art où la triche grossière tient lieu d’usage établi. 
 Si nous ne les obligeons, par notre mobilisation à arrêter les coupables, parmi les foyers mis en cause par nos plaintes et les plaintes des victimes, les agents de le force publique s’abstiennent en général, voire ferment les yeux, devant le flagrant délit. 
Parmi les personnes abjectes que visent nos dépositions et celles des victimes, les femmes, donc seules les femmes présumées esclavagistes sont arrêtées et poursuivies. Nous pouvons citer :
-        L’affaire Moulimnine Mint Bakar Vall, décembre 2010,
-        Les mises en cause dans l'affaire Mbarka mint Assatim, février 2011,
-        Les mises en cause dans l'affaire des trois fillettes d'Arafat, mars 2011

            Maintenant, se présente à nous l’affaire de Ehel Legreyve ou plusieurs personnes sont pourtant impliquées, dont le mari de Rahma Mint Legreyve, le dénommé Mokhtar Ould Hmeimed, Mahjouba, la soeur de Rahma et son époux Mohamed Yahya Ould Taleb Brahim, les frères de Rahma, dont le dénommé Sidi Ould Greyve ; ce dernier, en compagnie du notaire Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Maaloum, a falsifié un contrat aux fins délibérées de couvrir de légalité factice le forfait de pratiques esclavagistes que Rahma et son mari imposent à Youma Mint Salma depuis sa tendre enfance. Évidemment, le délit de fraude ne sera pas retenu contre lui ! 

            Le ministère de la justice, la police judiciaire et les tribunaux, tiennent à ne neutraliser que les présumés esclavagistes de sexe féminin, quand ils sont obligés de réagir devant la multiplication de preuves et d'actes gravissimes; dans ce cas les autorités restreignent le périmètre du soupçon aux seules femmes pour insinuer qu'IRA ne s'en prend qu'à elles et ainsi désinformer l’opinion.  Or, les plaintes qu'IRA et les victimes déposent mettent en cause des hommes, au premier chef, même si les femmes que nous indexons sont aussi coupables. 

            Les groupes dominants mauritaniens qui actionnent l’appareil  judiciaire et de sécurité se sont toujours permis de retenir des femmes comme seules et principales accusées dans les rares affaires qu'elles acceptent d'instruire; les média et plumitifs de l’ordre établi relayent ces poursuites, par l’insinuation qu'IRA s’acharnerait contre de pauvres femmes sans défense, le maillon faible du système hégémonique. Dans l’actuelle affaire Ehel Legreyve, les avocats d'Ira et des victimes ont réitéré leur plainte au Parquet et juge d'instruction, contre les autres protagonistes, coauteurs de crimes, dont Mokhtar Ould Hmeimed, le mari, le frère de Rahma, Dah ould Hmeimed, le notaire Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Maaloum.

            Egalement, nous répondons aux faux humanistes dont les sentiments de prétendue sollicitude envers les femmes, n'entrent en compte que pour soutenir celles accusées d'esclavage ; cependant, les prisons de Mauritanie regorgent de femmes innocentes et emprisonnées pour des délits mineurs : parce qu’elles sont noires et Hratin de surcroit, leur misère et leur sort n'émeuvent pas nos philanthropes  aux plumes prolifiques quand il s'agit de l'emprisonnement d'une femme arabo-berbère; 

            Nous attirons aussi l'attention des autorités pénitentiaires sur la discrimination qu'elles ont installée dans l’établissement carcéral des femmes de Nouakchott, là où se trouve, depuis quelques jours, Rahma Mint Legreyve, l'unique détenue arabo-berbère de cette maison d'arrêt; les responsables de la maison d'arrêt des femmes de Sebkha, nourris à la sève de la discrimination, ont automatiquement meublé et équipé une suite, réservée à Rahma Mint Legreyve; un régime spécial entoure donc cette prisonnière bien spéciale, qui reçoit des visites continues et suscite ainsi un défilé ininterrompu de parents, d'amis, de cousins, tous fiers d’elle et de sa forfaiture. 

            Nous exigeons la mise en examen et la poursuite de tous les protagonistes dans ce dossier ; nous pouvons citer, de nouveau, Cheikh Ould Hmeimed, Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Maaloum, Dah Ould Greyve, Mohamed Mahmoud ould Taleb Brahim. 

            Nous exigeons aussi que la ségrégation raciale et l'enfreinte aux règles, dans la maison d’arrêt de Sebkha, cessent dans les plus brefs délais.

Fait à Nouakchott, le 14 février 13

                                        La commission de la communication

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