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dimanche 13 janvier 2013

- Biram à Dar Naïm «La lutte contre l’esclavage n’est pas une lutte sectaire ou communautaire mais nationale et … ».

Biram à Dar Naïm «La lutte contre l’esclavage n’est pas une lutte sectaire ou communautaire mais nationale et … ».
La nuit du vendredi dernier, Biram Ould Dah Ould Abeïd était l’hôte de marque des militants et des sympathisants de l’IRA de Dar Naïm.

Le leader de la cause antiesclavagiste était accompagné à ce bain de foule pour son traditionnel et infatigable état-major dont Brahim Ould Bilal Abeid et Balla Touré, tour à tour vice-président et Chargé des relations extérieures de cette Ong ainsi que du Sénateur Youssouf Sylla et d’autres personnalités.

La commune de Dar Naïm était en ébullition ce soir là. Les militants et sympathisants de l’Ira dans cette Moughataâ ne se sont pas fait prier pour venir écouter leur leader dans une ambiance festive nourrie de tonnerres d’applaudissements.

Fort du soutien indéfectible de ces personnes, le Chef de file des abolitionnistes de l’esclavage en Mauritanie, fraîchement revenu d’un voyage du Trarza, a qualifié d’un «grand succès» son périple auprès de ses compatriotes du long du fleuve Sénégal, soulignant que l’acte d’incinération de livres du rite Malikite a été une révolution culturelle voire religieuse dans le pays, car il s’agit de dogmes religieux qui fondent l’injustice en Mauritanie.

« Notre engagement à guider la communauté Haratine à se libérer totalement de l’esclavage ne va pas du tout faiblir jusqu’à ce qu’elle retrouve la citoyenneté pleine et entière en Mauritanie » a-t-il lancé à ses militants, rappelant que les membres de la communauté haratine sont complément estropiés de leurs droits à cause de leur naissance.

Objectifs de l’aile politique de l’IRA

Sur la même lancée, le président de l’IRA, Biram Ould Dah Ould Abeïd, a annoncé que le prochain parlement mauritanien sera le parlement des sans voix. « Notre organisation y rentrera pour faire entendre les voix de tous les Mauritaniens, qui n’ont jamais été entendus dans ce pays. Pour cause, par la demande de certains de nos militants et sympathisants, l’IRA aura désormais une aile politique.

Parce que l’IRA ne veut plus laisser le champ politique libre aux hommes et femmes, qui ne défendent guère à la cause des évincés du système mauritanien de gouvernance. Autant vous dire donc que l’aile politique de l’IRA prendra à bras-le-corps les préoccupations de tous les exclus. «Quant à moi, Biram Ould Dah Ould Abeïd, je n’ai pas d’ambition politique et je ne briguerai aucun mandat électif. Mais je resterai à la tête de l’IRA ».

Un Haratine nommé…, ce n’est pas de la charité

Répondant une question relative à une déclaration qui aurait été faite par un député de la majorité présidentielle par rapport à la «bonne» représentativité de la communauté haratine à des postes de responsabilité –ministres et députés- Biram a dit d’emblée que la nomination des haratines aux postes de ministres, ce n’est pas de la charité des dignitaires des pouvoirs en Mauritanie. « Ils (haratines, ndrl) ont le droit d’occuper des grands postes de ce pays.

Les tenants du pouvoir disent que les Maures représentent les 80% de la population. Et les négro-mauritanien 20%. Mais la vérité est que les Haratines représentent 60%, les Maures 20% et les Négro-mauritaniens 20%. Vous devriez alors comprendre le sens de notre combat pour l’égalité de toutes les communautés dans ce pays-là. Autant donc vous que les Haratines, qui sont majoritaires de la population mauritanienne, ne devez plus jamais accepter d’être sous-représentés.

Et je voudrais que tous les Mauritaniens retiennent une fois que notre combat contre l’esclavage n’est pas sectaire ou communautaire, mais national et mondial. La preuve, toutes les communautés nationales y sont représentées au sein de l’IRA, car l’esclavage est pratiqué par les communautés du pays. Certes, certaines communautés ont libéré leurs esclaves, mais ne se marient jamais avec ces derniers. Pour donc dire que la lutte contre l’esclavage doit être menée par tout le monde dans ce pays-là, mais aussi sur le plan international.

Camara Mamady

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