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dimanche 9 décembre 2012

TRAGIQUE COMMÉMORATION DE LA DISPARITION DES VINGT-HUIT SOLDATS NEGRO-MAURIATNIENS PENDUS A INAL.


Déclaration

28 novembre 1990

Pendus et exécutés au nom de la «pureté raciale arabe» en Mauritanie

 

Voilà plus d’un demi siècle que le gouvernement ethno fasciste, raciste anti Noirs, chauvin et esclavagiste de la Mauritanie fête avec fastes et mépris de ses populations noires (Bamana, Fulbe, H’râtîn, Sooninko et Wolof) le 28 novembre. Un anniversaire de l’accession à la souveraineté interne entachée de crimes de génocide, de crimes racistes et chauvins qui ont atteint leur paroxysme à l’occasion du 30°anniversaire de l’indépendance. Dans la nuit du 27 au 28 novembre 1990 à Inal, l’Etat mauritanien fit pendre 28 de ses fils parce que Noirs et non Arabes pour fêter cette accession à l'indépendance. Le gouvernement de Maouiya Ould Sid’Ahmed Ould TAYA avait comme macabre ambition de rendre à la Mauritanie « son exclusivité et sa personnalité culturelle arabes » et de dénégrifier le pays pour affirmer davantage son « arabité ».

 

Massacrer et déporter les Noirs non arabes et rendre la Mauritanie arabo-«racialement pure» de toutes diversités culturelles était un projet ourdi depuis l’avant indépendance par le régime raciste mauritanien. A ce diabolique projet de purification adhèrent encore un nombre important de hauts dirigeants civils et militaires  des nègres de service et des H’râtîn.

 

Le 28 Novembre ne peut plus jamais être ce jour d'optimisme symbolisant la renaissance à la dignité et à la liberté pour toutes nos populations, Bamana, Fulbe, H’râtîn, Sooninko et Wolof et  arabo-berbères confondues. Mais un jour de douleur et de grande souffrance, un jour de larmes, un jour de Deuil, de tristesse pour ces les communautés nationales et plus particulièrement pour tous ceux et toutes celles qui ont perdu des êtres chers.

 

Les Forces patriotiques de Mauritanie, par devoir de mémoire et exigence morale, demandent solennellement à toutes celles et à tous ceux qui aspirent à l'unité de notre pays, la Mauritanie, à toutes celles et à tous ceux qui croient scrupuleusement au respect des droits humains :

 

- de ne plus jamais participer aux cérémonies commémoratives de l'indépendance de la Mauritanie organisées par le régime raciste, chauvin et esclavagiste mauritanien.

 

- à l'Union africaine et à la Commission des Droits de l’homme des Nations unies d'exiger des autorités mauritaniennes la restitution des dépouilles des pendus du 28 novembre 1990 à leurs familles respectives pour que celles-ci puissent procéder à leurs enterrements selon nos rites et traditions et faire enfin le deuil de leurs défunts membres.

 

- à l'Union africaine et à la Commission des Droits de l’homme des Nations unies d'exiger l'arrestation et le jugement des auteurs et commanditaires de cette barbarie qui continuent de vivre impunément en Mauritanie.

 

- de tout mettre en œuvre pour que le «Comité pour la journée des Martyrs négro-mauritaniens» (C.J.M.N.M.) qui a vu jour cette année puisse se perpétuer en l’aidant à réunir des fonds destinés à la construction de ce «Mémorial des pendus du 28 novembre 1990» dans un lieu symbolique pour montrer à la face du monde entier de la libération de la Mauritanie du Système chauvin et raciste. Ce mémorial symbolisera tous les Martyrs négro-mauritaniens.

 

- de faire désormais de la journée du 28 novembre, une journée de deuil à la mémoire des victimes du racisme et du chauvinisme de l'Etat mauritanien.

- Que ce jour soit pour nous un jour de grande communion avec toutes les victimes de la barbarie raciste anti-noir exprimée par le Système fasciste et esclavagiste mauritanien.

 

Le Collectif propose désormais que chacune et chacun consacre une minute de silence chaque 28 novembre à midi,  à la mémoire de nos Martyrs.

 

Les signataires

AFMAF, CAMME, CSDM, GMR, FLAM, IRA-France, OCVIDH, ODH, MAPROM, PLEJ, OTM

 

Paris, le 08 décembre 2012


Des images éloquentes exprimant le douloureux et éternel souvenir de nos Martyrs!!












L'Image qui a ému tout le monde: Idy Bocar SOUMARE de Djeol porte le numéro 23, celui de son grand-frère Samba Bocar SOUMARE, pendu le 28 novembre 1990 à Inal.



La suite du reportage, prochainement sur votre site:

www.ocvidh.org

Décembre 2012

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