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mardi 6 novembre 2012

Des questions naturelles m’obsèdent.



Des questions naturelles m’obsèdent. Pourquoi cet immobilisme sur le volet judiciaire ? Pour quoi avoir peur de rendre justice à nos martyrs en traquant les présumés génocidaires devant les tribunaux ?Pourquoi Mahamadou SY, l'auteur de L'enfer d'Inal, ne porte pas il plainte contre ses anciens bourreaux comme l’ont fait les anciens militaires de l’ocvidh, vue la précision et le degré horreur des faits qu'il décrit si bien avec une précision presque chirurgicale ? Pourquoi les victimes militaires et civiles ne font pas de même ? Pourquoi nous même nous ne mettons en place des commissions qui supervisent les enquêtes sur les présumes génocidaires, identifier et localiser les morts et la manière dont ils ont été exécutes loin de toute récupération politique, personnelle et passionnelle ?Pourquoi les gens ont
fait un voyage périlleux de 6000 km, ils sont prêts à le faire et à le refaire pour aller à inal qui est une action honorable en soit mais pour aller devant des tribaux, c’est la fuite en avant y compris les victimes directes ?Les mauvaises langues et les frileux de la vérité diront que j’insulte les martyrs et les victimes mais ce qui est insultant ,c’est immobilisme sur le volet judiciaire . Au lieu de traquer les présumés génocidaires devant les tribunaux, nous nous contentons d'une lutte commutative et nous nous  cantonnons a cette logique de victimisation. Certains mouvements en font même un fond de commerce et pire encore ils n’ont obtenu aucun résultat probant et nous chantent nos martyrs mais que faisons-nous réellement pour eux ? Entretenir leur mémoire, c’est très bien mais leur rendre justice, c’est encore mieux. En d’autres termes, la meilleur façon de leur rendre hommage, c’est de leur rendre justice .Nous devons responsabiliser les victimes et les mettre devant leur responsabilité et les amener à ouvrir le volet judiciaire devant toute juridiction internationale .Il est temps de prendre nos responsabilités et traquer les présumes criminels jusqu'au dernier. Si les victimes qui vivent à des milliers de leurs bureaux n'osent pas porter plainte, ou pouvons-nous aller ?La communauté internationale est parfaitement au courant du présumé génocide en Mauritanie mais c’est à nous de la contraindre à prendre ses responsabilités, tous les peuples victimes sont arrivés à le faire ,pourquoi pas nous. Il est tant de rectifier le tir.
El Diaspora

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