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mercredi 18 juillet 2012

Interview exclusive de Mr Dicko Hanoune Secretaire Général de l’Association des Harratines Mauritaniens de l’Europe «A.H.M.E »


Dicko Hanoune  est le secrétaire général de l’Association des Harratines Mauritaniens de l’Europe «A.H.M.E » Il est un militant connu pour son engagement sans faille pour  la protection des droits de l’homme et celui du rétablissement de la justice sociale en particulier dans son Pays la Mauritanie. Nous vous l'avions déjà présenté,  dans nos colonnes en février 2010,  dans le cadre d’une interview  sur la situation de crise sociopolitique qui prévalait à l’époque en Mauritanie. Deux ans après, nous avons sollicité auprès de lui, cet entretien au cours duquel nous tenterons de faire la lumière sur des dossiers d’actualités Nous le remercions chaleureusement d'avoir accepté de  se prêter au jeu de questions- réponses nécessaire de temps à autre pour le fonctionnement de notre jeune démocratique
 SOS-Abbere : D’entrée de jeu quelles appréciations faites-vous,  trois années après, l’arrivée au pouvoir du Président Mohamed Ould Abdel Aziz en Mauritanie ?
 Diko hanoune : Je remercie sos-abbere de m’avoir offert cette tribune pour m’exprimer librement. J’en profite pour féliciter Isselmou Ould Hanefi qui fait un travail extraordinaire dans le milieu de la société civile même si beaucoup de nos compatriotes l’ignorent. Revenons à votre question, je pense que même les partisans les plus zélés du général Ould Abdel Aziz savent très bien, l’arrivée de cet homme  au pouvoir par un putsch en violation de la loi suprême du pays est  sans aucun doute une catastrophe nationale. Ces trois ans de dictature nous ont ramené pratiquement un bon rebond de trente ans en arrière voir plus. Le président des « pauvres » s’est transformé en parrain de la gabegie, l’impunité de sa famille et proches avec le pillage des ressources du pays sans partage. Je ne sais même pas si l’UPR, son parti est en mesure de nous présenter un bilan minimum qu’il soit positif malgré qu’ils ont misé sur  un cheval parti perdant d’avance.
 SOS-Aberre : Les partenaires de la Mauritanie en particulier le FMI sont globalement satisfait, un taux de croissance du PIB, hors pétrole, estimé à 4.3 % en 2011 et une prévision de croissance de  4.7 % en 2012 Comment trouvez-vous ces performances ?
 Diko Hanoune : Je ne suis pas économiste, je suis technicien des systèmes énergétiques et climatiques. Mais je vais cas même donner mon opinion là-dessus comme celui d’un simple citoyen qui n’a aucune idée d’où les experts du FMI nous sortent ces chiffres ? Les populations crèvent de faim, même les sacs de riz avariés que les gouvernements occidentaux envoient aux populations se retrouvent dans les boutiques du coin en vente alors qu’ils expliquent aux Mauritaniens comment ils font leurs prévisions. Sur quoi se basent-ils ? L’augmentation de 4,7% de la corruption et la gabegie non ? Se sont des faux chiffres certainement où ils se sont trompés, car ça arrive souvent, c’est du déjà vue je pense. Le chômage touche tous les secteurs du pays. Peut être se sont des prévisions de l’augmentation de la bourse des richesses du général Aziz à 4,7% puisqu’il refuse de déclarer ces biens. Il a bien dit, le jour il le fera, il n’y aura plus de « riches » en Mauritanie donc on a compris ce qu’il voulait dire par là. En faite il est l’homme le plus riche du pays. C’est tout…
 SOS-Abbere : La Mauritanie a démarré la libéralisation de son espace audiovisuel en autorisant la création, de cinq radios et cinq télévisions privées quel jugement portez-vous sur cette décision ?
 Diko hanoune : Les licences ont été attribuées d’une façon arbitraire, curieusement  les candidatures noires ont disparues dans la nature sans explication de la liste. Je pense à Kassataya.com et Kane Hamidou Baba de MPR, le premier voulait en faire une radio libre accessible au grand public, le second semblait vouloir en faire une radio culturelle. Les medias ne seront jamais libres tant qu’un militaire dirige ce pays. Il ne faut pas rêver, en plus selon les explications Diagana Abdoulaye, les licences coutaient trop chères. Ce qui l’a poussé à renoncer définitivement au projet radio kassayata, dommage.
 SOS-Abbere : Le  président Aziz se livre à un show politico-médiatique, organisé au Centre International des Conférences de Nouakchott chaque année comment juger vous cet exercice inédit dans le contexte en Mauritanien ?
 Diko Hanoune : C’est l’exercice du pillage et gaspillage le peu des ressources qui restent à dilapider. Il est entrain de narguer le peuple, il nous montre qu’il n’a cure de la pauvreté malgré qu’il soit autoproclamé président des « pauvres ». Ceci est loin d’être inédit plutôt marrant, immoral et inquiétant. Se ne sont pas les medias qui vont remplir les ventres creux. Au lieu de faire des forums de lutte contre la pauvreté, le chômage, sur le danger du terrorisme dont les recruteurs sont tapis dans les quartiers le plus défavorisés, il fait des shows médiatiques ! Mon Dieu.
 SOS-Aberre : Le mouvement de l’IRA vient de diffuser un communiqué de presse dans lequel il se félicite entre autres  du recrutement par les autorités de 54 Imams Hartanis et  le limogeage d’un conseiller du ministre de l’orientation islamique. Quelle lecture faite-vous de ce développement va-t-on dire positif  des deux parties ?
 Diko hanoune : Nous avons lus le même communiqué qui encourage les autorités à aller vers le rétablissement des érudits-religieux haratine dans  leur droit le plus absolu. Certains voient en cela une manœuvre de discrimination positive en faveur les imams descendant d’esclaves. Ce qui est complètement faux, nous découvrons à travers cette action désespérée du pouvoir comme le résultat  l’accumulation de mensonges d’état depuis l’indépendance de la Mauritanie. Le gouvernement du général Ould Abdel Aziz a été acculé par le comportement moribond de ces propres complices sbires barbus qui continuaient à lui faire croire que tout est beau dans ce pays. La question qu’il faut se poser est pourquoi le ministre tutelle, le directeur  de la fameuse Radio Coran apologiste de l’esclavage, et  l’auteur Ahmed Ould Ehel Daoud n’ont été poursuivis au nom de Loi n° 2007 – 048 qui dit dans son Article 10 : « L’auteur de production culturelle ou artistique faisant l’apologie de l’esclavage est puni d’un emprisonnement de six mois à deux ans et d’une amende de cinquante mille  (50.000 UM) à deux cent mille ouguiyas (200.000 UM) ou de l’une de ces deux peines. La production est confisquée et détruite et l’amende est portée à cinq millions d’ouguiyas (5 000 000 UM) si la production est réalisée ou diffusée par une personne morale. »
Vous voyez, la loi a été subitement oubliée, ignorée, on n’accuse pas le général Ould Abdel Aziz de couvrir les esclavagistes dans le vide ; nos accusations sont bien fondées  et réelles malgré que certains nous trouvent durs arborant, criant le mensonge grotesque d’extrémisme. En Mauritanie, il suffit de dénoncer un tabou où de dire la vérité crue pour être taxer d’extrémiste. N’est ce pas ce même général qui nous disait « n’est esclave que celui qui veut l’être », il poursuit en disant qu’il y a des « lois qui punissent l’esclavage », alors dans ce cas précis devant des millions de Mauritaniens témoins pourquoi les lois ne sont pas appliquées ? Comme si de rien n’était, le ministre de l’orientation islamique dort tranquille dans son fauteuil de ministre malgré qu’il recrute un réseau  d’imams corrompus qui enseignent la supériorité des maîtres d’esclaves face aux esclaves et prônent le maintien de l’esclavage.
 SOS-Aberre : La lune de miel est-elle vraiment terminée entre Dicko Hanoune et les hallpoulars ? Que se passe- t’il au fond  avec Abdoul Birame Wane ces derniers temps ? Que sont devenus  vos affinités, vos combats de principes communs, vos amours complices et sincères  pour la Mauritanie ?
 Diko Hanoune : La lune de miel est-elle vraiment terminée entre Dicko Hanoune et les hallpoulars ? Quelle question, rire ! Abdoul Birane Wane n’est pas les Haalpoular, il est haalpoular tout court et pas plus que moi Dicko hanoune. On ne peut pas être en rupture avec soi-même. Ce que beaucoup de Mauritaniens ignorent, Dicko est Hartani, Haalpoular, Soninké, Maure, Bambara, par contre j’avoue de ne savoir mes liens de parentés avec les Oulof mais cela ne peut justifier que suis-je pas parmi les leurs. Je dénonce plusieurs choses que Mr Wane à fait.
 Il a scindé le Mouvement Touche Pas à Ma Nationalité en deux morceaux, accusant ces anciens camarades de bureau « d’infiltrés », terme extrêmement grave dont le but était de les écarter sans raison apparente. Aujourd’hui, il bat une campagne utopique en plein temps de son mouvement dissident, il refuse de s’asseoir autour de la table des négociations initié par les sages en leur tête Gangny Diawara comme un homme civilisé conscient. Il s’est comporté comme un dictateur, alors on l’a fait savoir qu’on ne combat pas une dictature en installation une autre.
 Nous aspirons à l’unité des victimes de l’esclavage et du racisme. Monsieur Wane ne l’entend pas de cette oreille. Il a tout fait pour éloigner les uns des autres sur la base du communautarisme obscure. Faisant parti parmi ces premiers soutiens, on se sent trahi en lui accordant une confiance aveugle sans jamais le dire en public avant qu’il ne décide lui-même de le faire. Aujourd’hui, il est entrain de brasser du vent sur un discours creux insensé m’accusant directement d’être à l’origine de la division du mouvement. Je ne suis pas le seul à être victime des calamités de Wane, je peux vous citer les FLAM et d’autres. Bref il reprend le discours du général Aziz et ces prédécesseurs.
 Je ne peux pas cautionner le discours raciste qu’il a tenu dans jeune-Afrique récemment. Il a clairement affiché son ignorance des aspirations profondes des Mauritaniens. Que veulent les Mauritaniens ? Ils demandent à vivre en paix, le respect de leurs droits et la répartition équitable des richesses du pays. Le racisme ne se combat pas avec un discours raciste n’est ce pas ? Notre crainte est de voir  les idées séparatistes, nauséabondes de cet homme se propageaient dans certains milieux en nous entrainant dans un spirale de violence. Je vous laisse apprécier ces propos :
Jeune Afrique : « Pourquoi souhaitez-vous créer un "pôle de toutes les forces noires" de Mauritanie ? »
Wane Abdoul Birane : « Alors que nous sommes certains d’être en majorité par rapport aux Arabo-berbères, les Négro-Mauritaniens restent discriminés dans tous les secteurs. Ceci dit, nous sommes convaincus de l’imminence d’un changement politique en Mauritanie. Une fois ce jour arrivé, nous ne voulons pas que les Négro-Mauritaniens partent en ordre dispersé dans les partis dirigés par les Arabo-berbères ou les Haratines. C’est pour cette raison que nous ne ménageons aucun effort pour que toutes les forces négro-mauritaniennes soient présentes avec un seul pôle, fort et unifié. »  
 Depuis quand les négro-africains sont majoritaires sans les haratine ? C’est de la pure fiction d’un amateur politicien qui de surcroit veut être leader par la force. Nous avons compris en cet homme une certaine frustration et le complexe du leadership.
  7-      SOS-Aberre : Au plan politique  quelle signification donnez-vous au sujet de la crise de confiance  persistante entre   la classe politique nationale COD /pouvoir ?
Diko Hanoune : La coordination de l’opposition Mauritanienne est minée par Ahmed Ould Dadda et tous ceux qui ont soutenus de près où loin le putsch du général Ould Abdel Aziz contre Sidi Ould Cheikh Abdallahi. Ils sont tous responsables et comptables de la situation actuelle du pays donc qu’ils arrêtent de nous embêter. A part Bâ Mamadou Alassane du PLEJ et  Mohamed Ould Moloud de l’UFP, les autres n’aspirent vraiment pas confiance du peuple. Ils se battent pour le fauteuil de la présidence, le reste ils n’ont rien à y faire. Comment un parti politique qui se bat soi-disant pour l’instauration de la démocratie, justifie-t- il son soutien à un putsch contre un président qui a été élu démocratiquement et prétendre qu’ils sont démocrates? La crédibilité n’y ait plus à plus forte raison la confiance. Dieu sait, qu’aujourd’hui, ils veulent rééditer un putsch mais ils n’arrivent pas à dégager l’homme qu’ils ont légitimé avec des liesses de billets de banques.
 SOS-Aberre : Nous avons un peu plus de 86000 refugiés maliens dans le camp de Mberé selon les  dernières statistiques  du HCR. La Mauritanie à l’instar des autres Pays membres de l’Union Africaine veut une solution à ce problème. Qu’en pensez-vous de l’attitude de notre Pays et de ses responsabilités dans ce conflit fratricide qui affecte dangereusement la République sœur du Mali et constitue une grave menace pour la sous-région ?
 Diko Hanoune : Malheureusement pour la sous-région, la situation au Nord du Mali voisin est le résultat du soutien qu’a apporté le général Ould Abdel Aziz en logistique surtout notre pays a servi de base arrière aux terroristes qui les a aidé d’occuper le nord du Mali. Vous savez, le terrorisme est devenu le fond de commerce des généraux Mauritaniens pour se maintenir au pouvoir. Le risque de déstabilisation de la sous-région est grand. Le pays le plus exposé dans un futur proche sera la Mauritanie. Nous dénonçons la situation catastrophique sur le plan humanitaire, des violations graves des droits de l’homme etc.. Nous appelons à une intervention rapide coordonnée entre l’OUA, l’ONU pour extraire les populations de ce calvaire. Notre solidarité est infaillible avec le peuple Malien dans ces moments difficiles.
 9 -      SOS-Aberre : Après 30 ans d’exile, les Forces de Libération Africaines de Mauritanie « FLAM » sont  de retour au Pays qu’en pensez-vous ?  Et, dans quelle mesure cette action des FLAM aide-t-elle votre association à faire de même ?
Diko Hanoune : Le retour des FLAM au pays est une bonne chose après avoir combattu Ould Taya sur tous les fronts. J’espère qu’ils auront la place qu’ils méritent et continueront à combattre l’esclavage, le racisme et toute sorte d’injustice comme ils l’ont fait auparavant. Il y a aussi lieu de rappeler, la société civile, les partis politiques et même le pouvoir ont tous repris en partie le discours des FLAM, ce qui m’intrique dans l’histoire de ce mouvement, c’est le fait que les différents pouvoirs continuent à pointer du doigt le mouvement comme étant extrémiste ? Pourtant ils nous chantent tous jours le discours des FLAM pour berner les populations du fleuve en temps d’élections. Rappelons aussi les FLAM n’étaient pas des exilés de leur propre gré comme aiment nous dire certaines mauvaises langues sous un angle rétrécis que la lutte se passe sur le terrain, pas à l’extérieur.
 L’association des haratine de Mauritanie  en Europe ( A.H.M.E) a été créée en juillet 2001, nous ne sommes pas un mouvement ni parti politique. Nous n’avons pas d’ambitions d’occupés des portefeuilles même si certains nous regardent d’un mauvais œil. Nous sommes une association d’avant-gardistes et l’assumons complètement. L’A.H.M.E a vue le jour, suite à un constat amère, l’opinion internationale ignorait totalement les pratiques de l’esclavage en Mauritanie sur la communauté nommée les haratine. Pour occuper l’espace informel, nous avons investi dans un site dénommé « haratine.com », en suite la création d’un journal trimestriel « le cri du hartani », suivi d’un forum d’échanges « haratine yahoogroupes.fr », le président de notre association Mohamed Yahya Ould Ciré a soutenu sa thèse  doctorat avec mention très bien, elle a été éditée par anthèse disponible mondialement « L'abolition de l'esclavage en Mauritanie et les difficultés de son application »,  le dernier né est un  blog « au secours des haratine : sos-abolition ». Notre devoir est de montrer cette face cachée de la Mauritanie profonde à l’opinion internationale et nationale malgré que les autorités Mauritaniennes continuent de nier l’évidence. Avant la création de l’A.H.M.E, on parle où dénonce rarement l’esclavage sans ambigüité à visage découvert. La presse Mauritanienne ne nous aide pas, il fallait contrer la propagande de l’état  surtout qu’on existe et  se consacrer uniquement à la dénonciation de cette barbarie qui est l’esclavage comme le fait l’état Mauritanien qui recrute, embauche des journalistes et met en place  tout un arsenal médiatique radio, télévision etc.. avec l’argent des contribuables pour nier en bloc le phénomène. Pour nous, la question de rentrer ou rester en exil ne se pose pas. On est loin d’atteindre nos objectifs malgré nos efforts inlassables depuis en 2001. L’essentiel est qu’on soit sur terre où au ciel, il faut dénoncer l’esclavage. La liberté d’expression, de mouvement et d’actions ; personne n’ignore que nous l’aurions jamais sur le sol Mauritanien tant qu’une réelle volonté de l’état de punir les esclavagistes ne se manifeste pas. Nous sommes confrontés à deux fronts à l’intérieur : d’un côté des puissants esclavagistes au sommet de l’état qui font la pluie et le beau temps, de l’autre  les mentalités mauritaniennes rétrogradées qui n’évoluent pas assez vite vers le progrès et la prise de conscience. Quoi qu’on dise le front intérieur à besoin du front extérieur que nous représentons, ensemble nous conjuguons nos efforts pour anéantir les mensonges de l’état  Mauritanien sur l’esclavage. L’A.H.M.E ne cherche pas à flatter les gens, nous ne cherchons pas des militants en nombre pour grossir les rangs des querelles mais en qualité de conviction, la quantité nous importe peu.
 10-      SOS-Aberre : Comment avez-vous compris la démission de l’ancien secrétaire général de l’Initiative pour la Résurgence  du mouvement abolitionniste (IRA) Mr Dieng Housseyne qui dirige actuellement le  mouvement de la dissidence de l’Ira (MDI). Quel impact une telle décision peut-elle  avoir sur le devenir du combat de l’IRA ?
Diko hanoune : Je vais éclairer les lanternes des Mauritaniens sur cette affaire. Mr Dieng Elhussein n’a jamais démissionné de son poste de secrétaire général, il a été demis de sa fonction par Biram Ould Dah Ould Abeid depuis sa cellule de prison en 2010. Les militants d’IRA-Mauritanie lui reprochaient la mauvaise gestion du mouvement suite aux arrestations, ces allers-retours vers la présidence sans tenir informer les membres du bureau de son projet. Dès lors, il s’est rapproché à l’insu des responsables d’IRA du général Ould Abdel Aziz pour casser l’élan des abolitionnistes en créant une dissidence furtive montée de toutes pièces par Aziz et ses services de renseignements. Voila pourquoi, il signe ses déclarations et tapages au nom de la « dissidence IRA » croyant aveuglement que cela a un sens. Dieng Elhussein était resté juste un militant simple, lorsque ces manœuvres ont été découvertes, il a été exclu du mouvement. Dans les déclarations pré-écrites par le pouvoir, il prétend continuer à combattre l’esclavage, seulement on est tous témoins qu’il ne dénonce pas les esclavagistes mais les abolitionnistes, en taxant maladroitement ces anciens camarades d’extrémistes etc.. Je n’ai rien contre Elhussein Dieng que je connais d’ailleurs, seulement je lui demande d’être plus logique et objectif. S’il ne veut pas être plus ridicule, il doit arrêter les déclarations insignifiantes qu’il signe au nom de « dissident-IRA ». Il a une ONG dénommée Initiative Pour Tous, pourquoi ne signe-t-il pas ces déclarations et communiqués au nom de son propre ONG ? S’il est sincère, qu’il dénonce les esclavagistes, personne ne comprend  ses attaques gratuites sur IRA répétitives. En tout cas, nous constatons depuis son exclusion, IRA fonctionne et Dieng ne nous présente toujours pas des cas d’esclavages devant les tribunaux ni la presse. Je pense qu’il est inconscient sur le fait, que le général Ould Abdel Aziz est un élève de longues dates du dictateur Ould Taya, tôt ou tard, ce dernier va l’en vouloir avec la fameuse formule magique de gabegie, je vous assure qu’elle sortira au jour. Je serai très embêté de voir un ex-militant abolitionniste sous les verrous pour cause de détournement comme se fut le cas de Mohamed Lemine Ould Daddé. Non de Dieu. Affaire à suivre de près…
 11 -      SOS-Aberre : Birame Ould Dah Ould Abeidi, président de l’IRA est en prison depuis bientôt 3 mois, que pensez-vous de cet épilogue ?
 Diko Hanoune : Effectivement Biram Ould Dah est en prison pour un délit d’opinion, nous avons dénoncé la violence dans laquelle s’est déroulée son arrestation arbitraire puisqu’on l’a arrêté sans aucun mandat. Il n’a commis aucune infraction condamnable par la loi, lui et ces codétenus sont séquestrés par le général Ould Abdel Aziz depuis le 28 avril 2012. Le pouvoir veut instrumentaliser un acte banal à une affaire d’état pour solder ces comptes avec les abolitionnistes. Les militants des droits de l’homme ont protesté contre l’enseignement des livres jurisprudences dépassés, des rites malikites qui cautionnent l’esclavage sous un angle barbare. Les religieux du pays oublient même qu’on est au 21ème siècle, il est clair désormais pour n’importe qui, l’état Mauritanien encourage les pratiques de l’esclavage et protègent aussi les esclavagistes sans aménagement. L’état a beau exhibé les traités et conventions ratifiés ou signés contre les pratiques inhumaines, l’esclavage continue de bel. D’ailleurs, la Mauritanie a émue des réserves selon la conformité de tous les traités et conventions signés avec la Charia, loi islamique. Pourtant les livres incinérés n’ont rien avoir avec le coran ni la charia. Pourquoi la Mauritanie a-t-elle choisi d’enseignée ces livres pas d’autres ? Pourquoi le général Aziz a reçu  des religieux et promit le châtiment des abolitionnistes ? On a beau à reprocher Biram et ses codétenus d’un acte irréfléchi, il faut au moins reconnaitre qu’ils ont mis le doigt là où ça fait mal. Il fallait déconstruire l’idéologie culte-sacré sur laquelle les esclavagistes puisent la légitimé de leur barbarie. Qu’est ce qui est écrit dans ces livres ?
 1- La femme esclave doit entretenir son maître par sa chair.
2- Elle ne doit pas couvrir son corps du regard de son maître.
3- L'enfer promis à l'esclave qui n'obéit pas son maître
4-. Un maître peut vendre ou marier son esclave à qui il veut et a tout moment.
5- Le maître peut terminer le mariage de son esclave chaque fois qu'il le veut.

6- interdiction pour un esclave ou descendant d'esclaves de diriger la prière
7- Un maître peut à tout moment entretenir des rapports sexuels avec son esclave.
 Biram Ould Dah Ould Abeid et ces codétenus doivent être libérer sans condition. Ils ont été présentés pour la première fois devant un juge  le 27 juin 2012, la cour s’est dessaisie de leur dossier faute de charges suffisantes de  « terrorisme » qu’à voulu les coller sur le dos le pouvoir en place. Chose rare, même le juge d’instruction a refusé de signer le nouveau mandat de dépôt pour le procureur Cheikh Ahmed Ould Baba  malgré l’instance de ce dernier alors pourquoi ils restent détenus contre l’avis de la justice ? Comment peut croire qu’il y a une forme de justice ? Pire encore, le procureur peut les garder durant quatre ans sans jugement, selon la loi anti-terroriste pour juste le besoin de l’instruction des enquêtes. Vous voyez comment Aziz procède pour se débarrasser des opposants encombrants et les abolitionnistes ! C’est tout simplement abominable. Il est du devoir de tous les mauritaniens d'exigeaient la libération immédiate des abolitionnistes sans condition
  12- SOS-Abbere : Un dernier mot :
La lutte contre l’esclavage et le racisme n’est pas une affaire de communauté, ni de tribu, à plus forte raison de race où religion. L’association des haratine de Mauritanie en Europe (A.H.M.E) tient vivement à unir les efforts de toutes les bonnes volontés pour combattre ces fléaux qui gangrènent notre pays. Nous appelons les Mauritaniens de tous bords à coopérer avec les abolitionnistes pour dénoncer l’esclavage. La lutte que nous menons depuis des années, n’est pas dirigée contre une communauté quelconque, une tribu, une  ethnie, une race où religion mais contre une injustice cruelle qui ne doit plus continuer au 21ème siècle. Si le peuple n’oblige pas l’état à changer, rien ne changera. C’est au peuple de décider leur destin, les présidents passent et le peuple reste.  J’encourage le travail de Isselmou Ould Hanefi et son association SOS-Abbere de persévérer dans la sensibilisation de la société civile sur le danger des pratiques injustes de l’esclavage qui peuvent nous conduire vers un lendemain incertain. Un peuple uni par la justice, l’équité et l’égalité sera indivisible demain. Le ciment de l’unité nationale doit se reposer sur la vérité. Je vous remercie.
 SOS Abbere

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