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samedi 21 juillet 2012

Communiqué de TPMN : « La brigade de gendarmerie de Ould Yengé aurait sauvagement torturé… »


La brigade de gendarmerie de Ould Yengé aurait sauvagement torturé cinq jeunes ressortissants du village peul de Goumbana, qu’elle avait arrêtés  sur la base d’une simple présomption de vol. Parmi ces jeunes, le dénommé Abda Demba Makam aurait perdu la raison et serait interné à l’Hôpital régional de Sélibaby. Trois de ses autres compagnons d’infortune, dont l’un Oumar Dengueré Diallo qui serait en très mauvais état (il vomirait du sang), ont été déférés à la maison d’arrêt de Sélibaby et le quatrième libéré.
Ces faits graves de torture, s’ils sont avérés, ne feront que rallonger la longue litanie des violations systématiques des droits de l’homme dont le régime de Mohamed ould Abdel Aziz est coutumier. Le 02 juillet dernier, l’assemblée nationale adoptait pourtant « le projet de loi portant ratification du protocole facultatif se rapportant à la convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.» Mais cela c’est pour la consommation extérieure.
La vérité est que le régime qui nous gouverne st brutal et sanguinaire : en moins d’une année ce sont trois citoyens qui ont perdu la vie dans la répression sauvage de manifestations pacifiques En plus d’être brutal, le régime continue à fonctionner selon la logique du système raciste et esclavagiste qui gangrène les fondements de l’Etat mauritanien et qui confine les Noirs de Mauritanie au rang de citoyens de seconde zone dont la vie n’a aucune valeur. Il n’est pas besoin de rappeler la tentative de génocide des années de braises (1986 – 1991), dont les présumés auteurs et commanditaires, non seulement n’ont jamais été inquiétés mais sont au contraire promus aux plus hautes responsabilités du pays. Les forces de l’ordre, instrumentalisées par le système raciste, ont tendance à avoir la gâchette facile et la main lourde dès qu’elles ont en face ces citoyens de seconde zone.
Les balles des gendarmes de Maghama qui ont emporté Lamine Mangane et les scènes d’humiliation de jeunes noirs victimes des rafles nocturnes de la Garde Nationale dans les 5ème et 6ème arrondissements de Nouakchott en sont aujourd’hui les illustrations les plus emblématiques.
Touche pas à ma nationalité exige :
- la libération des jeunes déférés en prison sur la base de simples présomptions et surtout sans jugement,
- le transfert de Oumar Dingueré Diallo , souffrant, à l’hôpital,
- la création d’une commission d’enquête indépendante pour faire la lumière sur les tortures qu’auraient subies ces jeunes ;
- la traduction devant la justice, si ces cas de tortures sont avérés et les responsabilités situées, de ceux qui se sont adonnés à ces pratiques ignobles et dégradantes.
Nous tenons le gouvernement responsable des conséquences catastrophiques que la loi de l’impunité peut engendrer pour le pays, en particulier quand elle protège ceux qui s’adonnent à toutes les formes d’exaction sur des citoyens dont le seul tort est d’être noirs.
Nouakchott le 21 juillet 2012
La coordination

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