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jeudi 8 mars 2012

RÉSOLUTIONS FINALES DU DEUXIÈME CONGRES DE IRA MAURITANIE DU 5 AU 6 MARS 2012 A NOUAKCHOTT


INITIATIVE POUR LE MOUVEMENT ABOLITIONNISTE
                                    
Dans le contexte d’interdiction des organisations de Droits humains, de répression des mouvements sociaux, de regain de la dictature, de l’aggravation de la gabegie, de panne de l’Etat et de risques de famine, IRA Mauritanie, s’engage :
1.      ..dans l’avant-garde des forces nationales démocratiques et de défense des droits de l’Homme, pour conceptualiser et mettre en place une structure unitaire, capable d’animer l’alternative au système de domination, ethno-historique.

2.      ..à susciter des échanges d’expérience et d’expertise, et sceller des convergences entre les différentes forces nationales à l’intérieur et à l’extérieur, civiles et militaires, pour aboutir dans les plus brefs délais à la finalisation d’un Conseil National de Transition en Mauritanie (CNTM), capable de mettre un terme radical aux dérives du mode de gouvernement prédateur et d’exclusion qui régit le pays depuis 1978, date du premier coup d’Etat. Cette instance aura pour objectif principal, d’encadrer la société dans la perspective de son soulèvement - citoyen et non violent - contre toute forme d’implication des forces armées et de sécurité dans la conduite du pouvoir.

3.      ...à limiter, par la persuasion et la réfutation systématique, le magistère moral des oulémas mauritaniens, dépositaires de l’orthodoxie religieuse et garants, de facto, de la version locale du code Malékite, source de légitimation de l’inégalités de naissance, du système de castes, des privilèges de naissance et d’infantilisation de la femme  ; L’IRA cherchera à promouvoir, parmi les mauritaniens,  croyants ou non, à des formes d’expression plus représentatives du potentiel libérateur de l’Islam, en accord constant avec le droit international de la personne.

4.      ..à réitérer  l’esprit et l’engagement en politique, par la non violence, la détermination et le sacrifice qui ressuscitent les vertus du courage, du désintéressement  et de la souscription au défi jusqu' au sacrifice, face à l’intimidation, par la menace, l’argent, les honneurs et les multiples autres facettes de la violence envers les humbles.

5.      ..à cultiver, dans la durée, la contre-culture, variée et innovante, d’une remise en cause sans ambages, de toutes les manifestations de l’iniquité conventionnelle en Mauritanie, à commencer par la tenure tribale des terres, l’expropriation foncière à caractères esclavagiste et racistes et la survivance des féodalités domaniales.

6.      …à remettre en cause, par soucis d’égalité et de justice, les découpages électoraux privilégiant certaines groupes de populations et régions sur d’autres, d’où le déséquilibre préjudiciable et dangereux à la permanence de l’entente intercommunautaire.

7.      …à poursuivre la dénonciation, notamment devant les partenaires extérieurs de la Mauritanie, de la connivence du gouvernement avec les auteurs de pratiques esclavagistes, toujours couverts d’impunité, par une administration, des magistrats et des forces de sécurité socialement connivents car liés par le passé et le le legs commun de l’infamie.

8.      …à prendre en charge, d’une manière non lucrative, la détresse de tous les hommes, de toutes les franges, de tous les opprimés et de toutes les victimes de violations de droits humains, sans se soucier de leur appartenance ou de leur orientation politique religieuse ou sexuelle.

9.      …à s’ériger, y compris dans la rue, contre la confiscation des medias officiels et en voie de privatisation, des sociétés de gardiennage, de sécurité et de transports de fonds, par la junte militaire  et ses démembrements, gardiens et idéologues du système d’hégémonie tribale.

10.  …à réfuter, contredire, contrarier, par tous moyens pacifiques, l’instrumentalisation de la langue arabe, comme prétexte et modèle de dressage des Hratine contre les autres communautés noires de Mauritanie, souvent au mépris de l’égalité laïque et républicaine qui garantit, à chaque identité, le droit à la visibilité, pourtant fruit d’une différenciation construite et vécue, à la fois dans la douleur de l’oppression et l’impasse d’une misère spécifique.    
Nouakchott, le 06 mars 2012

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