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samedi 17 mars 2012

Esclavage : le terrible calvaire de Selama et Maimouna


Dimanche 11 mars. Sos Esclaves dénonce lors d'une conférence de presse au FONADH  le calvaire des  sœurs Selama Mint Mbarek et Maimouna Mint Mbarek, âgées respectivement de  14 et 10 ans, sous le joug de l’esclavage. Les deux filles ont fui leur maître pour se rendre à Bassikounou puis à Néma. A l’heure où les jeunes filles rêvent de réussir leur brevet, Selama Mint Mbarek (14 ans) est déjà maman d’un petit garçon. La plus petite, 10 ans, n’a pas eu le temps de l’innocence, battue régulièrement par son maître. C’est après un de ces châtiments corporels, que les deux petites filles, orphelines, ont fui. Selon leurs témoignages poignants livrés à la presse, leur maître détient encore sous son joug leur tante, frères et cousins. Leur tante, M’Barka Mint Salka, et ses enfants Souélick et M’Bareck seraient loués par le maître, de la tribu des Oulad Sidi de Laglal, auprés de la tribu Ehel Bourrada dans le Dhar. Suite à une intervention du représentant régional de SOS esclaves, la gendarmerie a mené l’enquête sur instruction du Wali et du procureur. Les filles sont envoyées à Nema. L’affaire est instruite par le juge.

Selama et Maimouna dont l’affaire a été portée au niveau du Premier Ministre ont eu d’une subvention de soixante cinq mille UM du Programme pour l’Eradication des Séquelles de l’esclavage (PESE) pour couvrir leurs besoins. Sos Esclave note toutefois  dans sa déclaration qu’il ignore « les mesures entreprises pour retrouver et libérer Lagdav, Hamid, M’Barka Mint Salka et ses enfants ».

L’ONG des droits de l’homme qui a rappelé des cas d’esclavage sur des mineurs exprime sa crainte de voir cette affaire classée sans suite comme en témoigne sa déclaration transmise à la presse « nous formulons des craintes quant aux visées de la défense et de l’environnement qui sont rétifs à une quelconque condamnation définitive pour pratique esclavagiste » comme l’atteste le cas de Moulemine Mint Boubacar Vall acquitté par la Cour Suprême en Janvier 2011. SOS ESCLAVE porte à la connaissance de tous que la lutte contre les pratiques esclavagistes doit «se poursuivre» interpelle «les autorités pour qu’elles s’acquittent de leur devoir par rapport aux victimes de l’esclavage».

Awa Seydou

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