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jeudi 1 décembre 2011

Voyage d’Inal : Litanies, témoignages et de condamnations


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Lecture Coran sur l'âme des disparus.
Depuis un certain temps, il est devenu un phénomène, qui draine le plus de foules en Mauritanie.Revenu de son pèlerinage sur la terre d’Inal, il est pour les uns, un «militant modèle ».Et pour d’autres, un homme qui brave le «danger».Il s’agit du président de l’IRA, Biram Ould Dah Ould Abeid.Il y avait un monde fou à sa cérémonie, du mardi soir dernier, à Livrig à Riadh, marquant le retour des militants de droits humains, des veuves et des orphelins éplorés après avoir fait le voyage et amèrement constaté la disparition des traces des crimes commis par des militaires à l’encontre de leurs frères d’armes.
Tout a commencé par la lecture du Saint Coran. Et une longue minute de silence dédiée aux âmes des pendus de d ’Inal. Ainsi, Boubacar Ould Messaoud, président de S.O.S Esclaves a dit que le 28 novembre, qui est la date anniversaire de l’indépendance de la Mauritanie, aurait dû rester une occasion pour les citoyens mauritaniens de célébrer leur dignité, leur liberté et leur unité. Il aurait dû être l’exaltation de la fierté pour une nation unie et indivisible, riche de sa diversité. Il aurait dû être un moment de célébration de la vaillance de nos soldats toutes races et toutes ethnies confondues, prêts à mourir pour la mère patrie. Mais par la volonté d’une poignée d’hommes mus par un nationalisme meurtrier, elle reste gravée en lettre de sang dans les mémoires des veuves, des orphelins et des familles des victimes. Le 28 novembre, c’est par la force des symboles, un anniversaire de deuil et de souffrance. Deuil et souffrance pour les familles des victimes de la torture, des mauvais traitements et des assassinats extrajudiciaires, victimes du chauvinisme, du racisme et de la barbarie. Sur la lancée, il a martelé qu’il ne faut surtout pas accuser une seule et unique communauté des faits commis. Car, a-il soutenu bec et ongles, que les assassins et les tortionnaires se retrouvent dans les différentes composantes du pays. Pour sa part, Bâ Bocar Lam Toro Kamara, le président des orphelins, a indiqué d’emblée que le voyage de pèlerinage d’Inal est une victoire historique pour les militants de droits de l’homme dans notre pays. Mais il a amèrement regretté la disparition de toutes les traces des crimes commis dans la caserne militaire d’Inal, y compris l’existence de ce camp des hommes en treillis. Quant à Maïmouna Sy, présidente des veuves, elle a laissé entendre que le 28 novembre 1990 est une date inoubliable pour de nombreux mauritaniens. Et ces personnes se rappelleront tous les 28 novembre du crime commis par des militaires à l’encontre de leurs frères d’armes. Prenant la parole, à son tour, Sarr Mamadou du FONADH a renouvelé la demande de la mise en place d’une commission d’enquêté indépendante pour démasquer les assassins et leurs complices, mais surtout de les juger avant toute réparation des crimes commis. En effet, Biran Ould Dah Ould Abeid, président de l’IRA est venu pour boucler la boucle. Dans son rôle de maître de cérémonie, il n’a pas manqué d’exprimer une fois de plus sa détermination et son engagement de lutter pour la construction d’un Etat de droit en terre islamique de Mauritanie.
Réactions d’Ongs
Plusieurs Ongs ont fait des déclarations sur le pèlerinage d’Inal dont entre autres la Camme, Sos-Esclaves. La CAMME a félicité à cette occasion l'ensemble des participants, particulièrement le président de l'IRA , Biram Ould Dah Ould Abeid « pour la noblesse de sa lutte et de son courage physique et moral ,sans lesquels ,le voyage d'Inal aurait très certainement capoté » précise cette Ong, soulignant qu’elle encourage l'ensemble du peuple Mauritanien, hommes politiques, militants des droits de l'homme, citoyens lambda à s'associer « au plus vite à cette communauté des justes qui se sont déplacés à Inal pour tous ensemble exiger , le jugement des auteurs d'une telle barbarie afin de pouvoir permettre une vraie réconciliation sur la base de la vérité, de la justice , de la réparation et enfin s'il le faut du pardon » . La Camme estime qu’à travers cette démarche historique, le Président de l'IRA Mauritanie a ouvert aux autorités, la voix et les pistes pour une solution durable aux deux questions fondamentales qui sapent l'unité nationale en Mauritanie à savoir les questions de l'esclavage, et du racisme d'état ainsi que des injustices et de l'impunité totale. De son côté, Sos-esclaves a renouvelé sa ferme condamnation de crimes commis par le régime d’Ould Taya contre les populations noires de Mauritanie, exprimant également sa ferme solidarité avec les familles des victimes et exigeant que toute la lumière soit faite sur les crimes, et les responsabilités établies pour que cesse enfin l’impunité jusqu’ici assurée aux bourreaux et à leurs complices. « Avant tout choix entre procès ou pardon, il y a lieu, sur la base des faits établis, d'interdire, à vie, tout service de l'Etat, aux instigateurs, exécutants et complices des homicides, viols, tortures, déportations et expropriations visant des négro-africains, entre 1987 et 1991, les deux années incluses; cette mesure de bannissement doitprévaloir, en priorité, parmi les forces armées et la police » précise Sos-Esclaves.
Camara Mamady
Source:le rénovateur Mauritanie

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