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mardi 20 décembre 2011

Qu’est-ce qu’un Arabe ? - Définition de Shaikh ul-Islâm Ibn Taymiyyah


Camel Herder Mauritania

A l’origine le mot "Arabe" était un nom désignant trois types de gens : 1. Ceux dont la langue était l’Arabe
2. Ceux qui étaient enfants d’Arabes
3. Ceux qui vivaient sur les terres des Arabes qui correspondent à la péninsule arabique, à partir de la mer Qulzum [1], la mer de Basra et de l’extrême limite du Yémen jusqu’à l’entrée du Shâm. Donc le Yémen est inclus dans leur terre mais pas al-Shâm. C’était la terre des Arabes, au temps de l’éveil et de la propagation des Arabes, et avant cela.
Lorsque l’Islam est apparu et s’est répandu jusqu’au grandes villes, les Arabes sont restés vivre dans ces terres, de l’extrême orient à l’extrême occident, et des côtes du Shâm et de l’Arménie. Et dans ces terres habitaient les Perses, les Romains, les Berbères et d’autres.
Les terres se divisaient en deux catégories :
1. Les lieux profondément marqués par la langue arabe au point où les gens ne connaissaient rien d’autre que la langue arabe.
Ou : les gens connaissaient l’Arabe et celui qui était "fabriqué" et qui s’était introduit dans la langue Arabe. C’est le cas de la majorité des gens du Shâm, l’Irak, l’Egypte, l’Andalousie etc... Et je pense que ce fut aussi le cas pour la Perse et le Khurasân dans le passé.
2. Les lieux où les non-arabes étaient nombreux ou en majorité comme les terres des Turcs, Khurasân [2], l’Arménie, l’Azerbaïjan [3] et d’autres pays semblables.
Ces endroits se divisent en deux : ceux qui étaient Arabes depuis le début et ceux qui étaient Arabes par résidence, et ceux qui ne sont pas Arabes.
Ainsi, les origines se divisent en trois catégories :
1. Les gens qui ont un lignage d’arabes et qui ont conservé la langue et le lieu d’origine arabes. Ou qui ont gardé la langue mais pas le lieu d’origine, ou le lieu d’origine mais pas la langue arabe. [4]
2. Les gens qui sont d’une descendance arabe à l’origine, en fait ils sont des Bâni Hâshim mais leur langue et leur lieu de résidence sont devenus non-arabes, ou l’un des deux [est devenu arabe]. [5]
3. Les gens qui ne connaissent pas leurs origines et qui ne savent pas s’ils ont une lignée Arabe ou non. La majorité des gens aujourd’hui sont dans ce cas, sans se soucier du fait qu’ils étaient Arabes par la langue et la résidence, ou non-arabes dans l’un des deux [cas].
Aussi, les Arabes se divisent en trois catégories au niveau de la langue :
1. Les gens qui parlent Arabe dans la prononciation, l’articulation et l’accent.
2. Ceux qui parlent Arabe dans la prononciation mais pas dans l’accent. C’est le cas de ceux qui se sont "arabisés", au début, ils n’ont pas étudié la langue arabe auprès des arabes, et parlaient d’autres langues. Puis ils ont par la suite appris la langue arabe. C’est le cas pour la plupart des gens de science qui ont appris l’arabe.
3. Les gens qui ne parlent que très peu l’arabe.
Donc dans ces deux groupes de gens, il y a ceux qui étaient profondément marqués par l’arabe, ceux qui ont été plus influencés par la langue non arabe, et
ceux qui sont concernés par les deux cas, que ce soit par coutume ou tradition.
Donc si l’arabe doit se diviser selon l’origine, la langue, et la résidence, alors les règles sont différentes selon les cas, surtout en ce qui concerne le lignage et la langue.
Ce que nous avons mentionné jusqu’ici au sujet de l’interdiction d’imiter les non-arabes était très important aux débuts de l’Islam, pour les tout premiers hommes (les Sahabah). Puisque tout ce qui était le plus proche de leur guidée est préférable, et tout ce qui s’en éloignait est contradictoire, que l’opposant de cette guidée aujourd’hui soit un Arabe de par sa lignée ou par la langue. Et c’est ce qui nous est connu des Salaf. [6]
Al-Hâfidh Abu Tahir as-Silafi, dans " Les vertus des Arabes ", rapporte de Abu Shihâb al-Hannât, de Jâbir bin Mûsa, de Abu Ja’far Muhammad bin ’Ali bin al-Hasan ibn ’Ali qui dit : "Quiconque naît dans l’Islam, est un Arabe." C’est ce qui est rapporté par Abu Ja’far. Ceci, car celui qui est né dans l’Islam, est né dans un milieu arabe et s’est familiarisé avec leur langue. [7]
Et celui qui médite sur ce que nous venons de parler dans ce chapitre, connaîtra l’intention de la Sharî’ah dans ce que nous avons mentionné comme consensus ordonné et divergences interdites à ce sujet, puisque j’ai commencé par les indiquer, avec leurs raisons et ce qu’ils contiennent comme sagesses (hikma).

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