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dimanche 23 octobre 2011

Editorial du Flambeau: Changement oui, mais pour quel changement et pourquoi faire?


altAujourd´hui la seule plate-forme susceptible, nous semble-t-il de cristalliser les aspirations des uns et des autres est le changement; en tout cas pour des opposants honnêtes, soucieux du devenir du pays, il ne saurait être autre chose que le changement. C´est donc notre aspiration commune au changement qui devrait pousser au consensus. Changement de régime certes, mais au-delà et bien plus, changement interne en profondeur, en vue d´instaurer une autre Mauritanie; Une Mauritanie égalitaire où tous, Blancs et Noirs auraient les mêmes droits et les mêmes devoirs, sans discrimination aucune. Une Mauritanie où ceux qui luttent pour leur humanité, côtoyant ceux qui luttent pour leur citoyenneté transcenderaient ceux-là qui luttent pour le contrôle (tribal) du pouvoir. Si chaque force politique reste attachée à ce projet de changement futur, y souscrit pleinement et y adhère réellement...alors il devrait constituer la base naturelle et normale de notre unité.
Dès lors devrons-nous marquer un temps d´arrêt pour identifier ce sur quoi devrait porter le changement c´est-à-dire ce qui fait , surtout, problème? Nous devons admettre qu´il serait plutôt utopique de vouloir construire une Mauritanie nouvelle en faisant seulement partir le Président et sans résoudre correctement la question nationale et la question de l´esclavage. C´est là un impératif pour l´équité et pour une Unité viable et durable. Vouloir l´occulter reviendrait simplement à reconduire la fuite en avant qui a toujours caractérisé la classe politique au pouvoir, depuis cinquante ans!
 Nous avons besoin de baliser l´avenir, dans une sorte de pacte scellé qui rassurerait les uns et les autres. Le départ du Président sera certes le passage obligé mais il doit demeurer, non une fin en soi mais un moyen devant aboutir à une Mauritanie égalitaire et juste.
 Il nous faudra ensuite après l´avoir admis, comprendre et accepter que notre pays n´est pas comme les autres il est spécifique de par son caractère bi-ethnique, il ne saurait donc emprunter certaines voies classiques.
Voilà pourquoi la solution à apporter ne sera ni droit de "l´hommiste" car le problème est d´essence politique, ni électorale par l´application mécanique du principe "un homme une voix"...car dangereuse, elle masquerait, voire occulterait l´essentiel du problème. La Démocratie sous BOTHA en Afrique du Sud, au Soudan et au Rwanda actuel est là pour démontrer que la discrimination raciale, ou ethnique peut-être camouflée sous une égalité de principe. 
Nous devons y faire très attention et en conséquence nous référer, pour ne pas dire nous inspirer des cas de la SUISSE, du LIBAN ou de l´AFRIQUE DU SUD; ces pays ont préalablement élaboré, en priorité, règles et mécanismes pour régler la cohabitation entre communautés d´abord et sur lesquels la Démocratie s´est adossée ensuite. 
L´avancée démocratique, véritable suppose la prise en charge sans tricher, du problème fondamental de la discrimination raciale qui menace l´unité nationale , car les vraies bases démocratiques supposent le nivellement des citoyens. 

La lutte continue!

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