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mardi 19 juillet 2011

Les Haratine sont-ils des Négro-mauritaniens ?


Les Haratine sont-ils des Négro-mauritaniens ?

Les Haratine se distinguent des négro-mauritaniens par différents éléments :
1. Les Négro-mauritaniens sont un ensemble d’ethnies négro-africaines ( Wolofs, Pulaar, Soninké et bambara). Or, les Haratine sont issus de ces ethnies mais aussi d’autres ethnies noires qui ne se trouvent pas en Mauritanie. En effet, la traite négrière maure a touché une bonne partie de l’Afrique.
 2. les Haratine ignorent leurs ethnies d’origine. Les Négro-mauritaniens, par contre, connaissent leur appartenance ethnique et la revendiquent.
3. Les Négro-mauritaniens ne sont pas esclaves des Maures et ne sont donc pas victimes comme les  Haratine d’une acculturation. Ils parlent leur propre langue et gardent leur originalité culturelle.
4. Les habitudes vestimentaires pour la majorité des Haratine ( voiles et boubous maures) même si les haratine du Sud de la Mauritanie, du Sénégal, etc. peuvent constituer en partie une exception.
5. Au- delà de l’Islam, les Haratine ont des références culturelles différentes de celles des Négro-mauritaniens. L’idéologie de domination, constituée de proverbes, de dictons,
d’adages, de poésies, de proses, de chansons, …véhicule un ensemble d’idées de supériorité du Maure qui reste ancrée dans l’esprit du Hartani. Cette sous-culture, qui exclut le Coran et les Hadith authentiques, mais inclut leurs mauvaises interprétations, est la seule consommation culturelle des Haratine.

IV-  Les Haratine constituent une communauté spécifique.
- L’identité haratine se définit par rapport à leur statut d’esclaves maures. Ce statut  fait d’eux des biens des Maures qui en disposent à leur guise. Les esclaves travaillent sans être payés. Ils sont vendus, loués, échangés, légués, partagés, etc.
Même affranchis, les anciens esclaves maures font l’objet d’une exploitation de la part des anciens maîtres. Ils ne peuvent témoigner devant la justice régie par la Charia
(loi islamique). Ils peuvent être dépossédés de leurs biens et peuvent être ramenés au statut
d’esclave si telle est la volonté du maître.
- Aucune des trois communautés du pays ( arabe, berbère, négro-mauritanienne) n’accepte
l’égalité entre elle et les Haratine . En effet, toutes les communautés mauritaniennes nourrissent un complexe de supériorité à l’adresse des Haratine. Auprès des Arabes et des Berbères, les Haratine ne peuvent faire partie de la Assabiya ( filiation d’origine). Ils ne sont intégrés qu’à titre d’esclaves, d’où le statut social et juridique qui leur est réservé.
Auprès des Négro-mauritaniens, leur intégration est tout aussi impossible, parce que le système de caste crée une inégalité de fait. Les Haratine, dans les milieux négro-mauritaniens (parlant la langue de l’ethnie considérée, portant les mêmes noms, etc), sont moins considérés que les esclaves des Négro-mauritaniens. Hiérarchiquement, ils viennent après les maccudo (esclaves pulaar), les Kamo (esclaves soninké) et les Djam ( esclave wolof), lesquels occupent une place peu enviable dans la société négro-mauritanienne.
Aucune des trois Féodalités (arabe, berbère et négro-mauritanienne) ne souhaite la libération et l’émancipation des Haratine.
* Les Arabes et les Berbères y perdraient leurs sources de revenu que procurent l’esclavage et les différentes formes d’exploitation religieuse ou traditionnelle (Zëkatt, Saddagha, Hëdiya, tributs  dus aux guerriers hassan (Arabes), etc)
* Aussi la survie politique ne serait pas garantie car les Arabes et les Berbères pourraient perdre la majorité au nom de laquelle ils gouvernent la Mauritanie.
Les Arabes et les Berbères affirment être majoritaires en Mauritanie. Or, cette majorité ne peut être obtenue sans l’apport numérique des Haratine.
Le fait de compter les Haratine parmi les Maures est la résultante d’une logique esclavagiste selon laquelle l’esclave dépend de son  maître.
Sur le plan politique, cette sujétion se traduit par le vote orienté des Haratine en faveur de leurs maîtres. La masse des Haratine est une réserve électorale au bénéfice des maîtres
d’esclaves.
* Les Arabes et les Berbères, avec la fin de l’esclavage, n’auront plus à leur disposition une force de frappe  contre leurs ennemis éternels que sont les Négro-mauritaniens et les Négro-africains de la région. Rappelons-nous des conflits ethniques de 1966, 1979, 1989 et  suivants.
S’agissant des Négro-mauritaniens, ceux-ci, perdraient dans le partage du pouvoir politique, économique, etc. parce que la répartition ne serait plus la même. Les Haratine, par leur nombre, pourraient gagner une part importante dans le nouveau partage.
L’autre risque est que la Féodalité négro-mauritanienne perde la mainmise sur les esclaves de sa propre communauté. Une libération et une émancipation des Haratine pourraient montrer le chemin à suivre aux esclaves des autres communautés.
            Dans la communauté négro-mauritanienne, les Haratine sont victimes de mépris et
d’exploitation. Ils sont considérés comme des êtres inférieurs. Ceux, parmi eux qui
s’établissent au sein des communautés négro-mauritaniennes rencontrent les mêmes difficultés que
  les esclaves négro-mauritaniens. Ils sont obligés de louer des terres auprès des Féodaux négro-mauritaniens pour leur survie. Ils payent  pour cela une redevance et peuvent être exploités de différentes manières.
            La libération et l’émancipation des Haratine ne peuvent se réaliser qu’en bravant les intérêts des différentes féodalités mauritaniennes. D’où la nécessité de constituer un front contre celles-ci avec l’appui des forces progressistes.
Pour arriver à leur libération et émancipation, les Haratine doivent créer une solidarité de groupe pour la défense de leurs intérêts vitaux à savoir leur libération et leur émancipation effectives qui ne peuvent se réaliser que par l’obtention de leurs droits, économiques, politiques, sociaux. Ce qui nécessite une lutte politique qui mobiliserait l’ensemble des victimes de l’esclavage. Les Haratine ne peuvent être libérés que par eux-mêmes. Le cas des Intouchables (basse caste) en Inde peut servir d’exemple. Ils sont aujourd’hui bénéficiaires
d’une discrimination positive qui leur assure des positions importantes au niveau administratif et politique. Aussi, leur dynamisme politique leur procure une place non négligeable dans la démocratie indienne : « Après une longue période de blocage, ces basses castes se sont mobilisées à partir des années 1980. Elles ont aussi formé des partis politiques pour les défendre. Dès lors, la loi du nombre joue pour elles.»
[6]

Mohamed Yahya Ould Ciré et Oumar Diagne


Lire la suite:http://www.haratine.com/article97.htm

5 commentaires:

  1. POUR LUTTER IL DABORD ÉDUQUER;
    Il vous faut créer une radio;
    LA RADIO HARTANI INTERNATIONAL (la rhi) et emmètre DANS VOTRE LANGUE en propagande afin d’éduquer et galvaniser votre peuple. Même si les autorités censure cette radio elles ne pourront jamais dans l’immensité du désert vous trouver, ou alors vous pouvez emmètre des pays frontaliers qui vous entourent.

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  2. Salam mes frères....ont vous remercie d'avoir exprimer la réalité; mais soyez sérieux, vous exagérez un peut....Nous les Haratines nous somme pas moins inférieure que les esclaves des négro-mauritaniennes....A nos jours l'esclavages est presque n'existe pas; mais on à comme contrainte contre l'évolution, la pauvreté c'est notre seul soucie. Alhamdouli LAH notre ethnie a commencé a se réveiller grâce a DIEU et des jeunes cadres Haratins.

    Merci frère pour votre idée; mais je voie que c'est pas le bon moment car la Mauritanie même n'a pas une Radio Internationale a plus forte raison un élément qui la constitue; mais avec le temps sa erra..

    we Selam

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  3. Selam...J'ajoute que sur le plan religieux l'esclavage est bien possible et même recommander car y' a des péchés ou il est plus facile de libérer un esclave comme récompense; mais vous ne trouvez jamais un verser ni un Hâdith qui dit: le blanc est le maître et le noir est l'esclave... Au regard de l'histoire, l'esclavage en Mauritanie n'a aucune source valable en terme juridique et religieux; dans l'islam les esclaves sont ceux capté(e)s après une guerre avec un ennemie et bien sûr qu'il n'est pas musulman; et si je me rappelle bien naguère une guerre qui s'est passé entre les Maures (Bidhane) et les Haratines (Maures noirs). Ces derniers se sont des gents qui s'était volés de différents pays de l'Afrique Subsaharienne par des maures, ce qui prouve qui n'ont aucune autorité sur nous; c'est juste une mentalité qu'ont va effacer avec le temps INCHAA LAH.
    Concernant les esclaves des Negro-mauritaniennes je voie que ce n'est qu'une tradition et une culture.

    w Selam

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  4. L'Islam ne dit nulle part que l'esclave affranchi peut redevenir esclave par la volonté de son ancien maître. Par contre il bénéficie des avantages de son groupe liés à la assabya au même titre que n'importe quel autre membre.

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  5. Les Hratine sont des hommes libres de culture arabo-berbères comme ce terme vous convient bien et ne gardent avec leurs anciens maîtres que des rapports de assabya au sens bénéfique du terme.

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