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vendredi 18 mars 2011

Ex esclaves libérés : le cercle vicieux de la non assistance

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L’Ong Ira-Mauritanie enrichit davantage son terrain de lutte anti-esclavagiste en cherchant à entourer tout le processus de libération des ex asservis des conditions matérielles et humaines indispensables à son total succès, notamment en revendiquant la mise en place de mesures d’accompagnement efficaces, capables d’aider les anciennes victimes de l’exploitation à bénéficier d’une intégration parfaite dans le tissu social et économique.
Sans une prise en charge réelle, les affranchis demeurent otage du cercle vicieux que constitue la non assistance matérielle et morale à des personnes précaires ; tentées par le besoin de basculer de nouveau dans les ténèbres de la servitude, s’ils ne trouvent une perche de salut.
L’Ira réclame que des ressources soient mobilisées en faveur de la lutte contre "les séquelles de l’esclavage" et qu’elles soient orientées vers la prise en charge d’asservis nouvellement libérés. Selon cette Ong, ces ressources serviraient à "garantir l’indépendance et l’affranchissement économique de ces individus, qui, à son avis «même théoriquement libres, mais sans revenus dans une société qui les rejette, reviendraient vers leurs maîtres". L’IRA dénonce également la présence en Mauritanie d’un système "esclavagiste reposant sur l’administration et une oligarchie militaro affairiste qui consacre un état de fait préjudiciable à la construction d’une nouvelle société mauritanienne démocratique et unie où prévalent des valeurs de droit et d’équité à la place de l’impunité". Une loi adoptée en 2007 criminalise la pratique de l’esclavage en Mauritanie. Toutefois, les ONG antiesclavagistes et de défense des droits humains continuent à dénoncer régulièrement l’impunité dont jouissent les auteurs de ces pratiques. Sur un autre plan, notons que l’Ira Europe a dénoncé ce qu’elle a appelé « le silence complice de l’élite mauritanienne au sujet de l’esclavage » ainsi que le e scénario que les autorités politiques et judicaires auraient, selon elle, concocté pour assurer l’impunité des maîtres esclavagistes. L’Onf non autorisé a dénoncé également « les tentatives des autorités mauritaniennes de dresser d’humbles personnes de la communauté servile (les Hratin), taillables et corvéables, contre les militants anti-esclavagistes et ceux de IRA en particulier » demandant « aux élus mauritaniens de mettre sur pied une commission d’enquête dont le but est de faire la lumière sur le rôle du député Khatri ould Ely » et lançant « un appel aux missions diplomatiques et aux représentants d’organismes basés en Mauritanie de prendre acte des agissements des pouvoirs politique, judiciaire, législatif, et des appareils administratifs et sécuritaires face à la dénonciation des crimes avérés d’esclavage, traite de personnes ou exploitation de mineure ».
Amadou Diaara

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