Translate

lundi 30 août 2010

Mise au point:L’AJD/MR s’excite sur l’interview de Biram Ould Dah avec le calame

Politique du ventre, L’AJD/MR s’excite sur l’interview de Biram Ould Dah avec le calame

On se moque des Mauritaniens


Voyons voir, le nom d’Ibrahima Moctar Sarr n’a été cité dans cette interview. Nous lisons du faux et usage de faux, s’ils se sentent morveux, ils n’ont qu’à se moucher. Cette agitation montre oh combien l’AJD/MR n’a pas la conscience tranquille dans ce qu’elle prétend défendre. Ibrahima Moctar sarr est-il le seul négro-mauritanien à être élu député par l’opposition et à soutenir Ould Abdel Aziz aujourd’hui? Non. Ce même Sarr est-il le seul à faire de la prison pendant les années de braises ? Non plus. Mais nos apprentis politiciens croient être les seuls negro-mauritaniens dans ce pays à la fois victimes et par la suite retournant leurs vestes pour agresser tout le monde. Pourquoi dans les déclarations et communiqués de cette formation politique qui de surcroit la seule légitime à défendre la cause des victimes negro-mauritaniennes, jamais ils n’ont mentionné l’annulation de la loi d’amnistie qui bloque toute possibilité de réconciliation surtout de juger les criminels ? Le reste de l’agitation n’est que supputation et tentative de sauver la tête du diable. On s’agite pour essayer d’avantage une approche avec le général, pourvu qu’au bout un portefeuille soit disponible. Biram n’a pas cité Ibrhima sarr, c’est là une manière de L’AJD/MR de placer ces sbires qui convoitent des portefeuilles en se faisant une pub gratuitement sur des mensonges grossiers. Nous demandons aux journalistes de mettre l’extrait de l’interview pour démentir ces fausses accusations gratuites.

Je vous remercie.

Diko hanoune

Bonne lecture


Jusqu’ici, vous semblez mettre au second plan la question des Négro-mauritaniens qui ont vécu des drames, entre 89 et 91. Pourtant IRA est une des rares organisations à qualifier ces drames de «génocide». Ne pensez-vous pas que les Hartanis et les Négro-mauritaniens sont victimes du même problème de cohabitation, entre les composantes nationales?

Je suis épris de justice et d’égalité. La première chose voudrait qu’on soit franc et sincère. Cela permet d’avoir la conscience tranquille. J’ai, toujours, dénoncé, haut et fort, les drames que les Négro-mauritaniens ont subis. C’est bien un génocide. Il suffit de se référer à la signification de ce mot et voir les faits pour le constater. C’est nous qui avons décidé de ne faire la moindre concession aux forces du Mal, concessions que les autres, par défaitisme, ont pu accepter, tentant d’amadouer et de mettre à l’aise le système, dans le diagnostic des faits, lourds et historiques, dont les communautés ont été victimes, par ce même système racial et esclavagiste qui gère la Mauritanie , depuis cinquante ans. Mais il y a des organisations de victimes qui appellent les déportés «réfugiés» et nomment le génocide «passif humanitaire». C’est une pudeur indigne qui en dit long sur la détermination de ceux qui devaient être le fer de lance de cette cause juste. Pourquoi donc interpeller IRA pour ce qu’elle fait déjà mieux que tous, alors que des victimes symboles et des leaders emblématiques, comme ce chef de parti que vous connaissez tous, acceptent, publiquement, de rivaliser avec les laudateurs d’un chef d’Etat qui n’a même pas daigner le réhabiliter de sa condamnation par un tribunal raciste; un leader et une victime, qui a accepté d’oublier la chaîne qui le liait à son beau-père, même quand l’un ou l’autre voulait aller aux toilettes. Et d’autres gens, avec lui, qui ont accepté de traiter avec le général qui n’a jamais songé revenir, à travers ses pelletons de députés et de sénateurs, sur la loi hors-la-loi qui amnistie les crimes de sang commis, contre les cadres civils et militaires négro-mauritaniens, ni inquiéter les idéologues et exécutants de l’épuration ethnique qui continuent à infester les rouages du système.
Mais évitez la banalisation des souffrances des communautés. C’est vouloir réduire l’esclavage que de le présenter comme un problème de cohabitation entre les communautés. D’ailleurs, je ne vous en veux pas, parce que seul l’esclave sait ce que veut dire que d’être privé de sa liberté, être chosifié, animalisé, exclu, marginalisé et ne pas figurer, en tant qu’être à part entière, dans la Constitution nationale qui reconnaît, à chaque communauté, ses droits, sa spécificité et ses différences. Il y a tant de choses relatives aux Haratines à régler, avant d’en arriver à la cohabitation. Celle-ci est l’apothéose d’un très long processus que les torpilleurs tentent, sciemment, de torpiller, au grand dam de la justice, seule soupape de sûreté et de sécurité nationale, si le pouvoir y tient vraiment.

En novembre prochain, notre pays va célébrer son cinquantenaire de l’indépendance. Qu’attendez-vous des pouvoirs publics, pour marquer l’évènement? A en croire certaines rumeurs, le président de la République pourrait réhabiliter les 28 militaires négro-mauritaniens pendus le 28 novembre 1991, à Inal? Qu’en pensez-vous?


J’attends, des pouvoirs publics, une demande de pardon, au nom de l’Etat, à toutes les victimes d’exaction ou d’esclavage. Que tous les coupables soient punis. Que des instructions soient données, à l’administration territoriale, aux autorités judiciaires et à leurs agents, pour traquer tous les esclavagistes et mettre en application la loi. Que l’Etat reconnaisse, aux Haratines, leurs droits et cesse de protéger les criminels. Qu’ils jugent les tortionnaires. Car la prière de l’absent ne restitue les droits des veuves et des orphelins. Qui a tué les leurs? Pourquoi? Où ont-ils été inhumés? Les restants des dépouilles sont-ils les leurs? Autant de questions qui torturent les parents des victimes négro-mauritaniennes du génocide et auxquelles ils n’ont point de réponse. La prière de l’absent n’est point un prétexte à l’impunité, quelque soit le tortionnaire.

Propos recueillis par Sneiba et Dalay Lam

http://www.haratine.com/interview98.htm

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire